Voyage en Islande [03-04.11.18 : Péninsule de Reykjanes & Retour]

Après une courte nuit, nous nous levons à 9H ce matin. Nous replions nos affaires et laissons les clés de l’appartement dans la boite dédiée. Il y a un vent vraiment très fort dehors, il faut bien s’accrocher aux portières de la voiture. Une fine neige commence à voler un peu dans le champs, ce n’est rien de bien grave mais avec le vent qu’il fait, ça me glace le sang.

Nous prenons la direction de la Péninsule de Reykjanes, tout à l’ouest du pays. Après être sorti de Selfoss, c’est une petite route le long de l’Océan qui nous attend. Notre premier arrêt sera à la zone géothermique de Seltún.

Lorsque nous y arrivons, il est 11H et il y a déjà pas mal de monde. Un toilette est à disposition mais il est inscrit qu’il n’est ouvert que de Mai à Octobre, bon ben tant pis pour nous hein.

Un chemin en bois est aménagé autour des sources d’eaux chaudes, il faut absolument le respecter car l’eau ici est à 200°C et la profondeur est de parfois 1000 mètres. Autant dire qu’il ne faut pas tomber dedans ! Une simple cordelette délimite la ligne à ne pas franchir. L’odeur est vraiment affreuse, autant à Geysir on pouvait faire abstraction en bougeant un peu dans le parc, autant ici, le site est tout petit et tout est concentré au même endroit. L’odeur est insoutenable. Durant le parcours nous faisons le tour de tous les petits bains d’eau bouillonnants. La plupart recrachent une épaisse fumée qui nous vient en plein dessus à cause du vent très fort. Il fait d’ailleurs vraiment très froid aujourd’hui, nous avançons tous rapidement en faisant dos au vent.

Un escalier permet d’avoir une vue plus en hauteur sur le site, c’est une très bonne idée. Je pensais que cet endroit serait un peu plus grand mais en réalité nous arrivons vite au bout. Quel plaisir de se réchauffer dans la voiture !

Nous continuons notre chemin dans les terres de la péninsule en longeant l’Océan. Ici les paysages sont très différents du reste, on sent le souffre même depuis la voiture.

Nous prenons une grande piste qui est censée nous mener devant le Phare de Reykjanesviti. J’ai lu qu’il y avait un chemin à pied à emprunter pour aller au plus près du phare car depuis la route nous le voyons d’un peu loin tout de même.

Nous poursuivons la route jusqu’à arriver à des barrières qui nous coupent le chemin. Le GPS et Google Maps semblent tout deux indiquer que le chemin à suivre est bien celui là, mais impossible d’aller plus loin. Nous nous garons sur un parking juste à l’entrée de la route barrée car il y a déjà plusieurs voitures. Certains semblent marcher jusqu’au phare depuis ici mais ça me semble vraiment loin, et avec le vent qu’il fait, ça ne va pas être possible. D’autres sont là pour la zone Geothermale Hot Spring qui expulse une quantité impressionnante de fumée. Ici l’odeur est encore pire que tout à l’heure, et puis la quantité de fumée recrachée englobe tout le parking, impossible de voir la suite de la route que nous étions censés prendre.

Nous faisons un rapide tour des lieux mais le vent ultra puissant nous pousse à battre en retraite. Nous nous réfugions dans la voiture, car c’est l’heure de déjeuner.

Une fois notre déjeuner avalé, nous reprenons la route pour notre dernière visite. Je voulais voir les magnifiques falaises de Hafnaberg vu qu’elles étaient sur notre chemin. Nous continuons à longer la côte et en chemin nous passons devant le pont délimitant les plaques tectoniques américaine et eurasienne. Mince, j’aurai adoré m’y arrêter !

Nous arrivons devant la piste que nous devons prendre pour rallier le parking menant aux falaises, le vent est toujours aussi fort et la piste s’enfonce vraiment dans les terres, impossible de voir où ça mène, on hésite même à savoir si c’est un chemin qu’il est possible d’emprunter en voiture ou non. Finalement tant pis, pas de falaise ; la journée d’aujourd’hui ne cesse de changer au fil des minutes mais ce n’est pas grave. En faisant demi-tour, nous avons du coup le temps d’aller voir le célèbre pont.

Nous nous arrêtons au parking devant le site « Bridge America – Europe ». Il s’agit simplement d’un pont au-dessus d’un énorme fossé. Il y a déjà quelques voitures garées, tout le monde semble galérer à entrer et sortir des voitures à cause du vent. Pour se rendre sur le pont, il faut parcourir quelques mètres à pieds, avec le vent en pleine face c’est un véritable défi. Les bonnets s’envolent, les gens ne marchent pas droit, certains sont assez fous pour tout de même descendre dans le large fossé. Nous nous contentons de traverser le pont, les pieds entre deux plaques tectoniques, c’est assez drôle ! Nous regagnons rapidement la voiture transis de froid.

Allez, cette fois notre prochaine destination sera Keflavik. Nous rejoignons très exactement la ville de Reykjanesbær, juste à côté de l’aéroport de Keflavik, pour être fins prêts à repartir demain matin à la première heure.

Nous arrivons une bonne demi heure plus tard en ville. Avant de rejoindre l’hôtel, nous voulons nettoyer la voiture, pour ne pas la rendre aussi crade que ça à notre loueur demain matin. J’avais repéré une station de lavage sur le chemin, à deux pas de l’hôtel. Nous nous y arrêtons et il s’avère qu’elle ressemble à une station française normale, au détail près, nous ne pouvons pas choisir quel mode de lavage nous voulons. Une petite cabine d’attente est disponible juste à côté du rouleau nettoyeur, je vais alors à la pêche aux informations. Une dame était en train de patienter, je lui demande comment ça fonctionne exactement, elle ne parle pas très bien Anglais mais parvient tout de même à me comprendre et à me répondre. Il suffit de payer en carte bancaire juste dans la cabine. Une tablette tactile permet de choisir son mode mais ici, il n’y en a qu’un seul. Il nous en coûtera 15€ pour un lavage complet, qui au final ne sera pas du tout convainquant… surtout pour ce prix !

Nous repartons ainsi en direction de notre hôtel situé juste au bout de l’avenue. Nous arrivons au Park In By Radisson, situé à quelques kilomètres de l’aéroport de Keflavik.

Il est 14H pile, nous n’avons aucun problème pour récupérer la carte de notre chambre. Nous prenons possession des lieux pour nous reposer un peu et surtout commencer à préparer nos valises. Nous risquons de rentrer tard ce soir alors il vaut mieux préparer un maximum de choses maintenant.

Nous programmons un réveil à 4H demain matin. Notre vol étant à 7H30, il nous faut déposer les valises à l’aéroport avant 6H30, et rendre la voiture au loueur, près de l’aéroport. Bref, ça va vraiment être une courte nuit.

Ce soir encore, nous partons chasser les aurores boréales, l’indice étant à 5 (particulièrement élevé) en raison d’une petite tempête solaire. On s’attend donc à voir des aurores assez belles ce soir, vu ce que nous avions pu voir avec un indice à 2 la veille.

Nous ressortons de la chambre sur les coups de 15H30 et prenons la voiture pour sortir faire un tour dans la ville. Il n’y a pas grand-chose dans ce bled, nous roulons alors jusqu’à l’Océan qui est déchainé. Nous nous arrêtons à deux reprises près de la rive et près du port. Il y a un vent de dingue depuis ce matin et c’est la même chose ici en ville. Je sors avec précaution pour aller faire quelques photos des énormes vagues qui s’écrasent contre les rochers. Nous repartons ensuite à l’hôtel car nous ne voyons rien de bien intéressant à faire. C’est l’heure de l’happy hour en Islande, nous en profitons donc pour boire un verre au bar de notre hôtel. Nous sirotons nos cocktails avant de remonter nous poser dans la chambre.

A 18H, nous sortons manger dans un « diner » tout près. Il ne payait vraiment pas de mine de l’extérieur mais ils font en réalité de très bons burgers. Il ne faut pas trop se fier aux apparences en Islande !

Après ce bon repas, c’est l’heure de partir en vadrouille, un petit peu mieux organisés qu’hier, un pull et des chaufferettes en plus, le trépied déjà à moitié monté, nous partons en direction de la péninsule où nous étions ce matin.

Nous nous arrêtons sur un parking dans le noir absolu, il n’y a aucune montagne à l’horizon et le ciel est vraiment très dégagé. Nous voyons même la voie lactée, maintenant il ne manque plus qu’une aurore boréale en plein milieu ! haha Je fais quelques photos et parviens à capter une étoile filante ! La classe !

Nous attendrons 2 bonne heures avant de se décider à bouger, et finalement, le ciel n’apparaissant pas très dégagé plus bas, nous faisons aussitôt demi-tour pour revenir à notre planque initiale. Un peu plus loin, une autre voiture est tapis dans le noir, je pense qu’on est tous là pour la même chose.

Soudain, une large bande blanche apparait devant nous, elle est à peine visible mais devient de plus en plus lumineuse. Je fais le test à l’appareil photo et bien évidemment, elle apparait bien verte. La bande s’élargit, diminue, bouge un peu, mais la couleur n’évolue pas vraiment. Il est maintenant 22H30, nous regardons cette aurore depuis plus d’une heure mais rien ne semble se passer. J’immortalise tout de même le moment depuis la voiture, même si la couleur est très légère. Dehors, il y  a toujours autant de vent, la voiture tremble parfois, je n’ose imaginer si je sors mon trépied !

Une fois l’aurore quasiment dissipée, nous décidons de tenter notre chance ailleurs car visiblement, malgré les indices très élevés annoncés ce soir, l’aurore ne perce pas plus que ça. C’est bizarre car le vrai KP relevé n’est que 2 actuellement, contre le 5 qu’ils avaient annoncé. Nous tentons finalement notre chance un peu plus dans le nord. Nous remontons vers Reykjavik mais la route est remplie de lumières de ville et même après, les grandes agglomérations se succèdent, et nous ne voyons aucune lueur dans le ciel.

Au bout d’une petit heure de route, nous faisons demi-tour pour rejoindre Keflavik. Il est presque 1h du matin quand nous rejoignons notre hôtel. Nous profitons de la présence d’une station essence juste à côté pour faire le plein afin de rendre la voiture demain matin, enfin dans quelques heures du moins. Arrivés à l’hôtel, nous avons à peine le temps de plier nos dernières affaires que c’est déjà l’heure de dormir, il est plus de 1H du matin, la nuit va être très courte.

A 4H le réveil sonne, c’est très difficile de se lever avec moins de 3H de sommeil dans les pattes, la journée va vraiment être longue. Nous fermons définitivement nos valises et descendons effectuer le check out à la réception. Il n’y a bien évidemment personne alors en moins de 5 minutes c’est réglé. A 4H30 nous chargeons la voiture pour la dernière fois et partons en direction de l’agence de location Blue Car Rental située à deux pas de l’aéroport. Il n’y a personne à l’agence lorsque nous arrivons mais la personne en charge récupère la clé et part faire un tour de la voiture. Elle revient 3 minutes après pour nous dire que tout est OK. Une petite signature et c’est terminé. Nous partons attendre le bus avec nos valises à la main. Ce bus, qui passe toutes les 20 minutes, dessert toutes les agences de location et l’aéroport. Il fait toujours aussi froid mais le vent s’est un peu calmé à présent. Nous attendons le bus qui arrivera finalement quelques minutes après. Il y a déjà beaucoup de monde en cette heure très matinale. Nous arrivons à l’aéroport à 5H, ce qui est très correct pour un départ à 7H35. Moi qui avais un peu peur du timing à cause de la voiture, me voilà rassurée.Nous ne trouvons pas tout de suite le comptoir où s’enregistrer, il faut dire que l’aéroport est composé de beaucoup de bornes mais peu de personnel au sol. Nous retirons nos boarding pass à la borne mais elle ne délivre pas les étiquettes bagages, nous devons alors nous rendre en guichet. Après avoir fait le tour du petit terminal, sans indications, nous arrivons devant le dépose bagage. Par contre, il faut également être muni d’une étiquette bagage, chose que personne ne semble posséder, ce qui nous vaut de nous retrouver dans un petit bordel désorganisé, le temps que tout le monde s’y retrouve. Nous arrivons enfin à un guichet et faisons enregistrer nos bagages. Comme pour l’aller, deux vols partent pour Paris avec 10 minutes d’écart. Une fois débarrassés de nos valises, nous partons passer la sécurité. Une borne nous permet d’entrer notre boarding pass afin d’accéder à cette zone, malheureusement ça ne fonctionne pas très bien et Julien galère un peu à passer. Le passage de la sécurité est assez rapide et surtout, très bien organisée. Des caisses sont disponibles pour y déposer ses affaires personnelles et il suffit ensuite de les pousser sur le tapis pour les faire passer aux rayons X. Pour une fois, je ne sonne pas en plus, youhou ! Les sacs nécessitant une inspection supplémentaire sont poussés par un bras automatique sur une autre tapis. Ingénieux !

La porte de notre vol sera affichée à 5H50, nous devons encore attendre un peu. Durant la demi-heure qui nous reste, nous faisons le tour du duty free mais nous ne trouverons rien de bien intéressant. Nous prenons un petit-déjeuner dans un des nombreux restaurants du terminal pour passer un peu le temps.

Nous nous posons ensuite à proximité de notre porte d’embarquement, la C35, au beau milieu d’un couloir. D’ailleurs, toutes les portes d’embarquements sont en plein milieu des allées, cela donne un sacré foutoir car il y a toujours une foule de gens dans le passage. Beaucoup de vols partent dans cette tranche horaire, Francfort, Helsinki, Copenhague, 3 vols pour Paris… Tous ces vols sont opérés par WOW ou Icelandair. Pour patienter,  nous nous asseyons dans un espace d’attente commun à plusieurs salles d’embarquements, c’est la seule solution pour trouver des sièges.

L’heure de notre embarquement était normalement prévue pour 6H50, pour un départ à 7H35, mais à 7H nous n’avons toujours pas embarqué. Une énorme queue s’est formée, et une masse de gens gruge dans tous les sens (Coucou les Français !). Aucune information n’est donnée, nous voyons simplement tous les autres vols autour de nous partir, alors que de notre côté, rien ne se passe. Le deuxième vol Icelandair pour Paris qui part 10 minutes après nous est maintenant en cours d’embarquement et nous…nous sommes toujours là à attendre. A 7H20, enfin nous embarquons via une très longue passerelle. Pour embarquer nous devons biper notre boarding pass à la machine puis les hôtesses au sol contrôlent la taille des bagages cabines. La file avance très doucement car chaque valise est soigneusement déposée dans le gabarit. Nous passons dans une très longue passerelle depuis laquelle nous avons une vue très rassurante : le réacteur est ouvert en deux, avec deux mécaniciens en train de travailler la tête en plein dedans. Des pièces sont visiblement en train d’être changées, ce qui explique sûrement notre retard à l’embarquement.

Nous voilà enfin dans l’avion, rangée 18, A et B, presque comme à l’aller. L’appareil est toujours un B757-200, assez neuf, avec des IFE de très bonne qualité. Ils ne sont pas en fonctionnement lors de notre entrée dans l’appareil mais qu’à cela ne tienne, je tombe de sommeil alors je ne compte pas regarder de films ou de séries sur ce vol. Aucune explication n’est donnée pour le retard, nous ne décollerons qu’à 8H après un long roulage.

Le vol se passera normalement, je dormirai une bonne partie du trajet avec quelques coups d’œil dehors et sur la géovision. Un service de boisson sera effectué à bord, en plus d’une offre payante nourritures/boissons/produits détaxés.

Je profiterai de ce vol pour me reposer, après cette très courte nuit ça fait du bien.

Après ces 3H30 de vol, nous nous posons à Paris CDG à 12H45 et pouvons faire un dernier au revoir à notre oiseau du jour.Nous partons maintenant attendre nos valises. Ces dernières n’arrivent qu’à 13H10 mais nous avons largement le temps, notre vol pour Montpellier n’étant qu’à 18H40. Nous mangeons dans le terminal 1 au food court où se trouve le SushiShop, avant de reprendre le CDG Val pour le Terminal 2. Une fois sur place, nous tentons d’enregistrer nos bagages mais les guichets Airfrance sont fermés. Nous pouvons toujours récupérer l’étiquette bagage et notre boarding pass à une borne mais pour le drop off, il faudra aller à l’autre bout du terminal F. Ici, pas de personnel Airfrance mais un drop off automatique. Nous devons nous même mettre les étiquettes, biper et peser nos valises. Une hôtesse passant par-là me prend l’étiquette des mains et me dire « je vais vous l’accrocher »… au final elle la mettra n’importe comment, j’aurai vraiment dû le faire moi-même…

Il n’est que 15H, nous passons la sécurité pour aller nous poser en salle d’embarquement. J’avais lu qu’il existait un salon au Terminal 2F qu’il était possible de payer, nous allons aller voir ça.

Encore une fois, je sonne au passage du PIF, et tous les gens derrière moi aussi… pas très opérationnel leur truc hein ! Après vérification, le salon n’accepte pas l’entrée aux non ayant droits… Raté…

Nous nous posons à notre porte d’embarquement en F56 et commence une longue attente. Grâce au WiFi de l’aéroport j’ai de quoi m’occuper. En plus, j’ai découvert qu’il y avait Starbucks au sous sol de ces portes d’embarquements où je ne vais en général jamais. D’habitude nous embarquons toujours en F30 et quelques, cette fois nous sommes dans une autre aile du terminal.

A 18H, nous embarquons enfin dans notre vol en direction de Montpellier. Le vol sera court et sans encombre. Nous arrivons à l’heure et récupérons nos valises dans les premiers. C’est la fin de ce beau voyage qui nous aura montré les milles et unes merveilles de l’Islande.

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