Voyage en Pologne en solo [12.09.20 : Auschwitz & Birkenau]

Ce matin, réveil à 8H30, il y a un monde de fou au petit-déjeuner. Pas de stress ce matin, mon tour pour Auschwitz ne part qu’à 13H, j’ai le temps !

Je traine un peu puis finis par rejoindre la Vieille Ville. Il me restait quelques petites choses à voir.

De retour sur la place du marché principal, je me dirige vers l’église de St Adalbert, elle est toute petite est située en plein sur la place. On ne peut pas la rater, on dirait qu’elle fait partie du paysage. Malgré sa petite taille, elle fait pourtant partie des plus anciennes églises de Pologne.
Malheureusement elle est fermée, nous ne pouvons la voir qu’à travers la vitre, elle est pourtant très jolie.

Je pars cette fois vers la Place Szczepański, non loin de là. A l’époque, il y avait une grande église ici, une plaque commémorative nous montre l’ancien visage de cette place et un drôle de dôme comble l’espace.

Je me balade tranquillement avant de retraverser la place et de revenir dans la rue commerçante. Midi n’a pas encore sonné mais je décide d’aller déjeuner maintenant, pour pouvoir prendre de l’avance pour mon rendez-vous à 13H.

Durant le repas, j’en profite pour réserver mon transfert pour l’aéroport Lundi matin très tôt. Je choisis Krakow Airport Express qui a l’air très bien noté et qui coûte 19€. Au moins, je suis sûre d’avoir un chauffeur au pied de mon hôtel et de ne pas avoir de surprise au niveau du prix.

A 12H30 me voilà repartie, cette fois, direction le lieu du rendez-vous qui se trouve non loin de là, de l’autre côté du Planty. J’arrive rapidement sur place, il y a déjà pas mal de personnes qui patientent.

Quelques minutes avant l’heure, notre guide arrive, nous nous présentons tous un par un devant elle afin qu’elle nous donne un autocollant à apposer sur nos tee-shirts ainsi que nos tickets d’entrées. Seul problème, elle ne dispose pas du mien car je n’étais pas prévu sur ce tour et j’ai été rajouté seulement hier. Elle m’explique qu’elle me donnera mon ticket sur place, nous sommes 6 dans cette situation.

Je ne croise pas d’autres francophones dans notre groupe mais il y a des gens d’un peu partout j’ai l’impression.
Le bus arrive immédiatement après, nous prenons la direction de Oświęcim. Faut-il vraiment présenter Auschwitz ? Il s’agit du plus grand complexe concentrationnaire du Troisième Reich, camp de concentration et camp d’extermination. Il est ce que l’Homme à créé de pire. J’avais beaucoup lu sur la visite de ces camps et j’avais beaucoup hésité avant de me décider, finalement j’ai décidé de faire cette visite, j’espère ne pas être trop émotionnelle face à tant d’horreur.

La guide nous indique les quelques règles à respecter dans le bus, nous en avons pour une heure de route avant d’arriver à Auschwitz. Là-bas, des guides locaux prendront le relais, nous serons divisés en groupe de 15 personnes. Les masques sont obligatoires dans le bus et dans les lieux fermés des camps. Les photos sont autorisées sans flash, sauf dans une salle où elles sont totalement interdites. Dernière chose, les seuls sacs autorisés doivent être de taille A4, pour ma part j’avais prévu le coup.

Nous arrivons à Oświęcim vers 14H30, c’est ici que se trouvent les deux camps d’Auschwitz et Birkenau. Nous commencerons par Auschwitz où nous avons un petit temps libre pour aller aux toilettes ou s’acheter à boire ou à manger. Puis nous voilà devant l’entrée où nous devons tout d’abord présenter nos sacs puis passer dans un sas de désinfection. Un petit liquide nous asperge, impossible de savoir ce dont il s’agit, puis je me désinfecte les mains. Prochaine étape, la guide remet les billets d’entrées manquants (dont le mien), et on nous remet à chacun un casque et un petit boitier. Après une vérification de la pièce d’identité, nous pouvons entrer.

Une guide se présente à mon groupe, nous serons 15 à la suivre, elle fera le tour en Anglais. Elle parlera tout le long de la visite dans son micro et nous aurons donc sa voix dans notre casque, ça sera bien pratique pour la suivre tout en restant à distance et en prenant notre temps.

Nous arrivons à l’entrée des premiers baraquements où la célèbre inscription « Arbeit macht frei » (le travail rend libre) marque le ton. Elle laissait penser aux prisonniers qu’ils pourraient sortir du camp une fois leur travail terminé, mais bien évidemment, peu de personne ont pu s’en réchapper.

Le camp est divisé en plusieurs blocs, nous allons pouvoir entrer dans quelques-uns, qui ont été transformé en Musée, avec encore de nombreuses choses de l’époque.

Nous commençons par le bloc n°15 pour introduire cette visite.

Le deuxième bloc que nous visitons est le bloc N°04, le bloc de l’extermination, où nous pouvons voir diverses photos mais également des restes retrouvés sur place. Nous pouvons y apercevoir des tonnes de cheveux qui étaient rasés (dans cette salle, les photos sont interdites), on y voit également des tas immenses de valises et de chaussures, qui étaient retirés au prisonniers lors de leur arrivée.

Le bloc numéro 11 est le bloc de la mort. Inutile de dire à quoi il servait. Nous voyons la façon dont les prisonniers étaient traités et la façon dont ils étaient entreposés dans des cellules en attendant leur jugement final.

Notre guide nous explique la sélection qui était opérée en observant l’allure des prisonniers. Ceux qui paraissaient pouvoir travailler étaient envoyés aux camps de travail ou étaient choisi pour effectuer diverses expériences scientifiques.

Ceux qui paraissaient trop faibles étaient directement envoyés dans les chambres à gaz.
Sur les murs du bloc, on y voit des photos d’enfants ne comprenant pas vers où ils se dirigeait. On leur faisait croire qu’ils allaient se doucher alors que c’était en fait leurs derniers instants à vivre. Ils étaient alors tué avec du Zyklon B dont nous voyons les boites restantes, sous vitrine.
Les corps étaient ensuite envoyés au four crématoire après avoir vérifié qu’ils ne possédaient rien de valeur (bijoux, dents en or, etc…)
Les mots de la guide sont francs mais bienveillants, nous sommes devant une effroyable réalité mais le Musée est très pédagogique et historique, donc cela aide un peu à prendre du recul sur tout ça.

Nous voyons les salles de douches communes, les prisonniers ne disposaient d’aucune intimité et de très peu de ration de nourriture.

Certains baraquements sont entourés de barbelés ce qui rappelle cette effroyable réalité.

Nous visitons ensuite un crématorium, l’ambiance est glaciale, personne ne dit mot. C’est inhumain d’imaginer que plus d’un millions de gens ont péri ici, dans ces conditions.

Tous les baraquements sont en excellent état ici, c’est à la fois incroyable et effroyable de se trouver là.

La visite se termine ici. La guide nous mène jusqu’à la sortie et nous indique qu’elle nous retrouvera à Birkenau. Nous retrouvons notre première guide de la journée qui nous précise que nous avons une quinzaines de minutes pour acheter des souvenirs, aller aux toilettes ou se restaurer. Je rentre dans le bookshop où beaucoup de livres sur l’histoire des Camps sont en vente, dans absolument toutes les langues. Je prends quelques documentations en Français et une bouteille d’eau car je suis vraiment assoiffée.

Nous remontons tous dans le bus et faisons le cours chemin qui nous sépare de Birkenau.

Nous arrivons à présent à Birkenau, ce camp est 10 fois plus grand que Auschwitz, mais n’est pas présenté sous forme de Musée. Nous retrouvons notre guide de tout à l’heure, elle nous indique que nous allons marcher dans le camp, même s’il fait relativement chaud. Effectivement il fait tout de même 27°C aujourd’hui.

Nous passons par la célèbre entrée avec les rails qui amenaient ces pauvres personnes vers une mort certaine.

Non loin de là, nous nous arrêtons devant un wagon de marchandise, où les prisonniers voyageaient dans des conditions indescriptibles.

Nous remontons une grande partie du camp jusqu’au mémorial où on peut lire les mots suivant sur de grandes plaques dans plusieurs langues :

« Que ce lieu où les nazis ont assassiné un million et demi d’hommes, de femme et d’enfants, en majorité des juifs de divers pays d’Europe soit à jamais pour l’humanité un cri de désespoir et un avertissement. »

Juste à côté, se trouvent quelques anciens crématoriums en ruine. Les Nazis ayant essayé de tout détruire avant de fuir sous la pression de l’armée Russe en 1945. Nous avons le temps de descendre un peu dans les ruines (en restant à une distance de sécurité tout de même).

Le reste des baraquements sont en bon état et nous les parcourons sur une grande partie malgré la chaleur.

Nous visitons un baraquement qui avait servi à l’hébergement des femmes détenues dans l’attente de leur exécution. Tout est resté en l’état, les murs sont sombres et humides, cela fait froid dans le dos.

Notre guide prononce quelques mots sur Anne Frank, qui avait été détenue ici, mais qui a malheureusement été transportée dans un autre camp peu de temps avant la libération de Auschwitz.

La visite se termine ici, cela fait déjà une heure que nous visitons Birkenau. Nous remercions notre guide et nous reprenons le chemin du parking.

Nous avons une dizaine de minutes de libre avant de repartir pour Cracovie, il y a bien évidemment une boutique près du parking qui permet d’acheter de la lecture, et même des cartes postales/magnets de cet endroit.

A peine le temps de se remettre de nos émotions, à 18H pile, le bus démarre. Nous reprenons le chemin de Cracovie. Pendant ce temps, le soleil descend de plus en plus jusqu’à ce qu’il fasse pratiquement nuit en arrivant vers la ville.

Il est près de 19H30, nous voilà revenue à notre point de départ. Nous remercions la guide et quittons tous le bus.

Je voulais aller manger dans le quartier ce soir mais je commence vraiment à être fatiguée, cette journée était éprouvante que ce soit psychologiquement ou physiquement.

L’arrêt de tram Filharmonia est non loin d’ici mais je préfère longer l’avenue à pied afin de découvrir de nouveaux endroits.
A moins d’un kilomètre d’ici, une place attire mon attention, il y a beaucoup de restaurants mais aussi beaucoup de monde. Du coup, ça ne me tente pas vraiment. Je rebrousse chemin et tombe sur une petite place illuminée avec des food truck et une grande terrasse commune au milieu. Nourriture asiatique, stand de boissons, stand de churros, on y trouve de tout. Cette petite guinguette se trouve juste à côté du Musée Jozef Mehoffer. Je prends à emporter et décide de manger le long de l’avenue en revenant vers le tramway.

Je prends finalement le tram (tout en activant mon billet de tram 24H que j’avais acheté par erreur à l’aéroport), et regagne mon hôtel. Le tram est plutôt propre et semble très utilisé pour circuler autour du centre-ville. En deux arrêts à peine, me revoilà devant le Mercure.

Je suis fatiguée ce soir, je ne ferai pas long feu, un petit thé et au lit ! Demain c’est déjà ma dernière journée de visite en Pologne.

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