Voyage en Chine en solo [16.09.24 : Parc National de Zhangjiajie, Ten Mile Natural Gallery & Vol vers Pékin]
Ce matin le réveil sonnera un peu plus tard qu’hier, il est 7H lorsque j’ouvre les yeux. C’est ma dernière nuit dans les montagnes. Tout comme hier, je vois qu’il y a beaucoup de brume au-dessus des sommets.
Je referme ma valise et descends rejoindre la jeune réceptionniste qui m’accueille et me demande quel est mon plan pour aujourd’hui. Je lui explique que ce matin je voulais tenter de faire la Golden Whip Stream mais que j’ai très peur des singes et je sais qu’il y en a beaucoup dans cette zone là. Elle me rassure en me disant que si je ne les approche pas ils ne me feront rien. Mouai.
Son collègue, me voyant arriver, monte aussitôt chercher ma valise que j’avais laissé sur le pas de la porte au 4ième étage pour que je puisse la laisser derrière le comptoir. Je fais rapidement mon check-out et comme hier, on me dépose devant l’entrée sud-est, déserte. Cette fois vu que j’ai déjà mon billet je n’ai qu’à scanner mon visage et les portes s’ouvrent. Magique !
Comme hier, je grimpe dans le bus, sauf que j’ai mal lu le plan et je descends au Bailong Elevator au lieu de l’arrêt précédent où commence le sentier de randonnée. Oops. Je comprends mon erreur et entreprends donc de descendre à pied, après tout je ne suis pas à un kilomètre près.
Je trouve enfin l’entrée du fameux Golden Whip Stream mais en ce début de matinée, il n’y a pas grand monde.
Le début du chemin ouvre sur une petite rivière très charmante. Le cadre est vraiment incroyable avec ces grands pics en fond.
A peine après avoir parcouru quelques mètres, je tombe déjà nez à nez avec des singes. Le plus gros des deux viendra joyeusement saluer une personne qui passait dans l’autre sens. Prise de panique, je fais demi-tour à toute vitesse.
J’essaye tant bien que mal de me pousser à y aller mais je sais pertinemment que ce ne seront pas les seuls spécimens du parcours et la randonnée fait tout de même 7.5km. Si c’est pour être dans cet état pendant 2H ce n’est pas la peine d’y aller, je n’en profiterai pas. Je préfère abandonner. Parfois il faut aussi savoir s’écouter, voyager doit rester un plaisir. Ce n’est pas grave, j’ai encore plein de choses à faire dans le parc. Pour l’instant je préfère en sortir histoire de reprendre mes esprits et planifier le reste de la journée au calme. Je reprends donc un bus en direction de la sortie Est, la plus connue.
Cette entrée mène directement dans la ville de Wulingyuan, c’est l’endroit le plus touristique du parc et je constate rapidement qu’il y a, en effet, bien plus de monde de ce côté-là.
Sur la place centrale on y trouve un KFC, un Starbucks et plein de petites boutiques, ce n’est pas très dépaysant. En revanche, les bâtiments sont aux couleurs locales, ils sont tous magnifiques.
Je me prends un café glacé en terrasse et organise la suite de ma journée. Le chemin du Golden Whip Stream devait me mener du côté de l’entrée Sud, de là je voulais prendre le téléphérique Huangshizhai. Voilà donc ma matinée un peu perturbée.
Une fois mon nouveau plan en tête, je repars à l’assaut du parc. Après un nouveau trajet en bus, je descends cette fois au Ten Mile Gallery. Il s’agit d’un tram qui parcourt tout un trajet panoramique que je n’avais pas remarqué durant mes premiers préparatifs. Le billet n’est pas donné, il faut compter 64 yuans pour l’aller-retour mais il est aussi possible de ne faire qu’un aller simple et de faire le retour à pied. Un petit sentier en bois se trouve juste à côté des rails du tram, on y a une très belle vue. En achetant mon aller-retour je pensais que le chemin faisait 10 miles et au final pas du tout, si j’avais su, j’aurais fait un trajet à pied lol
La balade offre de belles vues, et à l’arrivée, je découvre une grande place avec beaucoup de petits artisans, notamment des sculpteurs sur bois.
Un musée est dédié à l’histoire de la guerre (je crois), je ne sais pas trop ce qu’il fait là mais il n’attire pas les foules.
En ce début d’après-midi la brume du matin a laissé sa place à un beau soleil, mais en contrepartie, il fait chaud, très chaud !
Depuis cette place on peut aussi accéder à un sentier qui mène à un point de vue qui répond au doux nom de « Monkey Park », autant vous dire qu’en levant la tête j’ai vite compris que je n’allais pas m’aventurer plus loin lol Il y a d’ailleurs beaucoup de panneaux disant de faire attention à ces animaux sauvages.
Je fais le chemin dans le sens retour avec le tram (car j’avais déjà payé à l’avance, mauvaise idée !), et une fois de retour à mon point de départ, je m’aventure un petit peu dans le sentier. Au final la vue n’est pas extraordinaire, nous sommes un peu trop proche des pics.
L’heure tourne, il est plus de 12H et je commence à avoir faim. Je reprends le bus dans l’autre sens afin de regagner l’entrée Est.
Ici on a le choix pour déjeuner mais aussi pour le shopping. Je me prends quelques cartes postales, une denrée très rare en Asie alors j’en profite.
On trouve aussi beaucoup de fauteuils de massage et ils ont l’air très plébiscités ici. Il faut dire qu’on marche énormément dans le parc.
Pour mon après-midi je voulais me rendre à la porte Sud afin de voir le panorama depuis là-bas et aussi pour prendre le téléphérique Huangshizhai.
J’ai tout d’abord cherché quel bus prendre, on m’indiquait de remonter dans la ville pour cela, mais après 10 minutes de marche en ligne droite sous un soleil de plomb je n’ai trouvé aucun arrêt de bus.
La balade le long de la rivière aurait toutefois pu être sympa s’il ne faisait pas si chaud à ce moment-là. Je finis par commander un DiDi qui arrivera très rapidement.
Il faudra plus de 20 minutes pour rejoindre la porte Sud, il s’agit là aussi d’une grosse entrée. Il y a pas mal de stands ici, on voit qu’ils ont l’habitude d’accueillir beaucoup de touristes de ce côté là du parc.
Le coin est vraiment très chouette, on retrouve une jolie place avec le logo I Love Zhangjiajie disposé dans un jardin, des petites terrasses où se poser, beaucoup de cafés et de restaurants.
La vue sur le parc est juste divine depuis ici, le panorama est un des plus beaux que j’ai pu voir depuis le sol, on y trouve plusieurs plans d’eau qui donnent une toute autre atmosphère.
Je rejoins un arrêt de bus qui va me déposer près de l’arrêt de téléphérique et le trajet sera très rapide.
Il n’y a aucune attente pour monter à bord et nous serons largement à l’aise à l’intérieur. La montée sera bien plus rapide qu’à Tianzi mais les vues seront tout aussi belles. En un clin d’œil nous voici déjà au sommet, à 1300m.
Depuis cette zone un chemin permet de rejoindre une grande randonnée mais il y a plusieurs messages avertissant de la présence de singes.
Je décide de m’engager un petit peu dans le chemin, après tout je le verrai vite s’il y a menace ! haha
Les paysages sont vraiment fabuleux, surtout avec ce ciel bleu.
Je ferai un petit kilomètre de balade avant de rebrousser chemin.
Je n’ai pas beaucoup de temps, l’heure tourne alors je ne vais de toute façon pas m’aventurer très loin.
Après cette courte balade je reprends le chemin de l’arrêt de téléphérique. Il y a une petite attente et je suis toujours aussi irritée de voir les chinois doubler sans vergogne les autres en se faufilant où ils le peuvent.
Avec mon billet du parc acheté hier j’avais le droit à 4 attractions j’ai donc utilisé ce dernier pour l’ascenseur en montée, le téléphérique Tianzi en descente et l’A/R dans ce téléphérique-là. C’était juste parfait.
Je profite des derrières vues suspendue dans les airs avant de rejoindre le sol. C’est vraiment un paysage à vous couper le souffle.
Un rapide tour en bus pour revenir près de l’entrée et me voici à nouveau dans cette belle zone ombragée.
Quelle ne fut pas ma surprise que de croiser un singe posé sur un muret, je passerai rapidement devant sans le regarder.
Il est 16H lorsque je sors finalement du parc. Je me prends une bonne boisson fraiche, toujours avec l’aide de Google Translate car je ne comprends pas le menu bien évidemment.
Je sors un peu de la zone agitée où se trouvent tous les bus, puis appelle un DiDi pour me déposer directement à mon hébergement.
On m’accueille avec un grand sourire, étonnés de me voir rentrer par mes propres moyens. Je récupère mes affaires et il est maintenant l’heure de refaire ma valise car j’ai des petites choses à transvaser, dont mon bâton de randonnée que j’ai hésité à ramener. Finalement je parviens à le caser par je ne sais quel miracle !
La jeune fille de l’hôtel me prévient qu’un DiDi est dans les environs car il vient de déposer quelqu’un alors si je suis prête à partir, je devrai rapidement pouvoir le commander. Cette fois les tarifs ne sont pas aussi bons marchés qu’à l’aller, il me faudra débourser 125 yuans au total.
Quelques minutes après me voici à bord.
Le trajet prendra 45 minutes, d’abord sur des routes de montagne avec de multiples virages, puis ensuite dans la circulation du centre-ville de Zhangjiajie.
Il est 17H40 quand mon chauffeur me dépose devant l’aéroport de Zhangjiajie et je découvre qu’il se trouve au milieu des montagnes. En étant arrivée la nuit vendredi soir, je n’avais pas pu voir l’environnement.
En entrant, il est nécessaire de se soumettre à un test d’explosifs avant que les petits portiques ne puissent s’ouvrir.
Le terminal n’est pas très grand et côté vol domestique il n’y a pas grand monde. Le FIDS est de toute façon assez léger pour les vols de ce soir.
Il y a un salon landside, un KFC, un institut qui fait des massages de pieds, deux boutiques de souvenirs et produits régionaux ainsi qu’un restaurant. On en a vite fait le tour. La zone international à gauche est un peu plus animée et il y a des sièges, choses qu’il n’y a pas en zone domestique. Je vais donc m’installer là pour me poser un instant, malheureusement il n’y a pas de prise électrique à l’horizon.
En regardant le suivi de mes vols je me rends compte qu’hier, Shanghai a dû fermer ses aéroports en raison du typhon. Je l’ai échappé belle !
Sur les coups de 19H je pars déposer ma valise et récupérer mon boarding pass. Toujours sans échanger un mot, ma valise s’en va dans les bas-fonds de l’aéroport et on me remet mon boarding pass en me confirmant simplement « Beijing ». Oui c’est bon, c’est bien ma destination, on est bon !
J’avais pu faire mon check-in en ligne hier mais impossible de récupérer le boarding pass, le site renvoyait une erreur.
Déchargée de mes 18kg, je m’en vais me prendre à manger avant de passer le PIF peu avant 20h.
Un premier contrôle des passeports est effectué avec caméra, puis direction le poste de filtrage après avoir eu deux coups de tampon sur le boarding pass.
J’ai sorti tout mon électronique de mon sac pour éviter tout problème et après un contrôle de ma power bank (je sais qu’ils sont très strictes là-dessus en Chine), mon sac a le droit à un second passage. Finalement ça sera bon pour lui après un deuxième voyage. Pour lui tout est bon mais pas pour moi. Comme tous les passagers avant et après moi j’aurai le droit à une fouille et autant vous dire que cette demoiselle n’a pas lésiné sur son job. J’ai presque eu le droit à une palpation complète. La fouille se poursuit de dos, jambes, pieds, et elle me fait même signe de détacher mes cheveux en regardant attentivement la grosse pince qui retenait ma chevelure. C’était long et franchement désagréable mais j’ai l’impression que tout le monde y avait droit.
Je rejoins ma porte d’embarquement en A3, il y a peu de monde et l’aéroport est d’un calme olympien.
A 21H40 précises l’embarquement est appelé. Il y a une file spéciale pour les prioritaires mais sur ce vol Star Alliance je ne suis personne, alors c’est avec le peuple que j’embarquerai. Mon boarding pass est déchiré mais heureusement je conserve le plus grand morceau cette fois.
L’avion est au contact, il s’agit d’un A320-200 de la compagnie nationale Air China.
L’accueil à bord est très énergique et j’aurai le droit à un « Welcome onboard » d’une PNC qui était fière de pouvoir me saluer en Anglais, et moi j’étais aussi très contente de l’entendre.
Je prends place en 22L sur le côté droit, où je serai rejointe par une maman et sa petite fille. Au moins on ne sera pas serrées car la petite dormira à moitié sur les genoux de sa mère.
Le vol sera plein ce soir, nous sommes nombreux à rejoindre la capitale.
Un message de bienvenue alterné entre Français et Anglais se fait entendre ainsi qu’une petite musique durant tout l’embarquement. Il est rapidement demandé à chacun de rejoindre sa place car la porte sera prochainement fermée. Et ben dis donc ça ne rigole pas !
A 22H, l’ensemble de l’équipage vérifie que tout le monde soit bien attaché, puis les lumières sont éteintes.
Les écrans se déplient du plafond et les consignes de sécurité sont déroulées en chinois puis en anglais, alternativement. Les images sont très mignonnes, ça donne envie de les regarder en tout cas.
Le pushback a lieu à 22H07 dans le noir complet. Nous suivrons un VietJet qui décollera peu avant nous.
Les écrans communs diffusent une petite pub puis se remontent.
Des messages concernant la cigarette à bord sont diffusés en Chinois puis en Anglais, c’est ensuite le moment de foncer vers la piste.
A 22H15, après avoir utilisé une bonne partie de la piste, nous nous envolons enfin.
Par le hublot, il y a très peu de lumière, une grande partie de la zone étant montagneuse, il n’y a pas grand-chose à voir.
Les écrans sont redéployés et il est indiqué de régler le canal de notre accoudoir puis de brancher des écouteurs pour suivre le contenu. Vraie question mais, qui a encore des écouteurs filaires sur lui ? lol
La lumières est rallumée et tamisée, c’est très agréable en cette heure tardive.
Notre chef de cabine fera un message en chinois puis en Anglais pour nous souhaiter la bienvenue. Le temps de vol sera de 2H et elle nous indique aussi qu’un réseau WiFi est disponible à bord.
Il est également demandé à tous de signaler tout symptôme telle qu’une fièvre, au personnel de bord (Je ne préfère pas savoir ce qu’ils font de vous dans ce cas !).
Une distribution de couverture a lieu pour ceux qui le souhaitent, je trouve cela très sympa pour un vol domestique si court. Ma voisine aura même le droit à deux coussins pour sa petite.
Le commandant de bord prendra la parole à 22H50 pour nous indiquer que la durée de vol sera de 2H et que notre heure d’arrivée est prévue pour 00h15. Chouette, nous avons gagné 20 minutes, à cette heure-ci, je prends !
Ma voisine appelle un PNC et lui tend son téléphone, je pense qu’elle lui a demandé de le charger pendant le vol, les power bank étant interdites d’utilisation. Ce dernier a acquiescé et est parti au fond de l’appareil avec son téléphone.
Le service débute assez vite, au choix un verre d’eau plate, gazeuse, du coca, du jus d’orange ou du jus de tomate. On se croirait dans un vol AirFrance, il ne manquerait plus que la madeleine, sauf qu’ici, il n’y a rien à se mettre sous la dent. Sur ce coup-là, MU avait fait mieux pour mon vol de l’allée qui était comparable en terme de durée car nous avions eu une bouteille, un sandwich et même une lingette.
Le chariot fera un deuxième passage pour remplir à nouveau les verres puis nous serons débarrassés.
Il est 23H05 et les lumières sont éteintes jusqu’à ce qu’un message annonçant des turbulence soit diffusé en Chinois et en Anglais. Finalement il n’en sera rien et la cabine replongera dans son sommeil.
Nous survolons deux villes quadrillées, je soupçonne la deuxième d’être Pékin car il est minuit, nous allons atterrir dans pas longtemps.
Ma voisine récupère son téléphone chargé à bloc, elle remercie le PC très souriant qui venait de lui rapporter, pendant ce temps, sa petite dort toujours sur ses deux oreilles.
Nous posons nos roues à 00H15 sur le tarmac de l’aéroport international de Beijing Capital. Tout le long de la piste, des appareils Air China sont visibles, on peut dire qu’ils règnent en maitre ici.
Un message de la chef de cabine prononcé en Chinois puis en Anglais nous indique que nous sommes arrivés et qu’il fait 21°C. Je n’ai pas trop compris le reste de son message mais elle semblait aussi parler du tapis à bagages. En rallumant mon téléphone j’ai d’ailleurs reçu un SMS de la compagnie indiquant que le tapis à bagage sera le n°17.
Nous sommes au contact et quittons donc l’appareil par la passerelle avec le sourire de l’équipage. Il est 00H25 et il n’y a personne dans l’aéroport, toute la zone est vide.
Une hôtesse attend des passagers en continuation à la sortie de notre avion mais pour ma part, je me dirige vers le carrousel à bagages.
Ma valise ne mettra pas longtemps à arriver et je serai rapidement landside.
Je suis la signalétique indiquant la zone d’attente des VTC, elle occupe tout un parking et comme à Shanghai, il n’y a que là qu’ils sont autorisés à récupérer des clients.
Il est 00H50 lorsque je valide mon DiDi et ce dernier ne mettra pas plus de 5 minutes à arriver.
Sa voiture est très classe et j’ai même une bouteille d’eau à disposition.
C’est à 1H20 que je suis déposée devant l’hôtel, on peut dire qu’une heure après être sortie de l’avion, c’est très correct.
La réceptionniste du Park Plaza est un peu à l’ouest mais effectue tout de même mon enregistrement. J’ai une chambre au 11ième étage, le design est plus vieillot qu’au Mariott de Shanghai et la vue pas exceptionnelle, mais l’important c’est d’avoir un bon lit et assez d’espace pour m’installer.
C’est parti pour ma première nuit à Beijing, demain je débuterai mes visites après un bon repos.