Voyage au Vietnam en solo [24.04.25 : Temples de Ho Chi Minh, War Museum & soirée à Bui Vien]

Il est 8h30 lorsque je me réveille naturellement. J’avais mis le réveil une demi-heure plus tard, mais autant partir dès maintenant à la découverte de Ho Chi Minh.
Je me prépare rapidement et réserve un Grab dès que j’arrive dans le hall de l’hôtel. Ce matin, j’ai prévu quelques petites étapes pour visiter des temples et une église. J’aurais pu tout faire à pied, mais comme cet après-midi je vais visiter un musée, je préfère économiser mes forces.
Mon premier arrêt se trouve à une quinzaine de minutes de route, au Vinh Nghiem Buddhist Temple. Ce temple bouddhiste est le plus grand de la ville, construit dans les années 60.

Il est 9h30, et tout semble très calme dans le coin. En arrivant, ce qui attire mon attention, c’est bien sûr la grande pagode de 40 m de haut. Avec ses 7 étages, c’est la plus haute du Vietnam.


Le temple se dresse devant moi, avec sa grande porte. Des gens prient à l’intérieur, alors je monte doucement les quelques marches tout en restant discrète.

Le temple est magnifique, ça me rappelle beaucoup la Chine. J’observe la cérémonie et la musique depuis l’extérieur, tout en prenant quelques photos discrètes. Je trouve quelques fleurs de frangipaniers au sol, ce qui me ramène à Bali l’espace d’un instant..

Cette visite ne prend vraiment pas longtemps, il est déjà temps pour moi de quitter les lieux et de rejoindre ma prochaine étape. Je commande un Grab, qui arrive rapidement. Direction la Tan Dinh Catholic Church, pas très loin d’ici.
Difficile de manquer cette magnifique église rose en plein milieu de la route. Elle date de l’époque coloniale française et présente un style architectural néo-roman, avec un clocher de 52m de haut.
À partir de 1957, l’église a adopté cette couleur rose pastel distinctive, ce qui lui a valu son surnom affectueux de « Pink Church ». Des petits rubans décorent les alentours, c’est vraiment sublime, j’aime beaucoup.

J’aurais adoré voir l’intérieur, mais malheureusement, l’accès est fermé en ce moment. Mince alors… En tout cas, je sais que la décoration intérieure est tout aussi rose que l’extérieur.

Mon dernier arrêt pour ce matin sera à la Jade Emperor Pagoda. Un petit coup de Grab plus tard, me voici arrivée. Il y a beaucoup de monde, un groupe étant en train de visiter les lieux. L’extérieur est composé d’un joli jardin avec de nombreuses bougies mises à disposition des fidèles.

À l’intérieur du temple, les photos sont interdites. Le hall principal est dédié à l’Empereur de Jade, qui est représenté assis sur un trône majestueux, entouré de gardiens célestes. D’autres salles rendent hommage à des divinités comme le juge des enfers, avec des représentations des dix supplices, et la déesse de la fertilité, où les fidèles viennent prier pour l’amour et la prospérité.
La visite se fait pieds nus, ce qui est très agréable, vous commencez à me connaître ! Je prends un moment pour me poser dans le jardin et organiser la suite de ma journée.

Il est 11h30, mais comme je prévois de visiter le War Remnants Museum plus tard, je me dis qu’il vaut mieux manger maintenant. Je m’installe donc dans un coin pour déjeuner avant d’appeler un Grab.

Il est midi lorsque je suis déposée devant le War Remnants Museum. Il y a pas mal de monde devant, mais acheter un billet est relativement facile via une borne. Le ticket coûte 40 000 VND, ce qui est vraiment raisonnable. À noter que les photos sont autorisées, mais pas les vidéos.
Dès l’entrée, la cour extérieure expose des engins militaires américains récupérés sur les champs de bataille : hélicoptères, chars, avions de chasse et artillerie lourde. Ces machines imposantes donnent immédiatement le ton.

Un peu plus loin dans la cour, on peut aussi visiter le système d’emprisonnement. Ça fait froid dans le dos !
Passons maintenant à la visite intérieure. Le grand hall n’est pas climatisé, mais pour retrouver un peu de fraîcheur, il suffit de parcourir les salles d’exposition. Au rez-de-chaussée, on trouve une exposition temporaire axée sur le cinquantenaire qui approche. Sur les murs, des coupures de presse du monde entier annoncent la fin de la guerre et le soutien offert au pays, et la France n’est pas en reste.
Au premier niveau, trois salles d’exposition m’attendent. La première, dans laquelle je me rends, me choquera profondément. Elle recense tous les effets secondaires et les conséquences de l’agent orange. Cet agent ultra-toxique a contaminé plusieurs générations de Vietnamiens, et les effets sont aujourd’hui toujours catastrophiques. Les photos qui s’enchaînent sur les murs sont difficiles à regarder.

Une autre salle présente des dessins d’enfants victimes de l’agent orange, ce qui me brise le cœur.
Les expositions sont bien organisées et tout est traduit en anglais. À chaque étage, on trouve un petit hall où il est possible de s’asseoir près des ventilateurs, mais la climatisation n’est présente que dans les salles d’exposition.

Au dernier étage, il y a une salle remplie de photographies et d’hommages aux photographes qui ont couvert ce moment d’histoire. Une autre salle entière est dédiée à l’unification et à la paix entre le Sud et le Nord.

Je connaissais très peu de choses sur la guerre du Vietnam. Je pense qu’on n’en apprend pas beaucoup à l’école, on se concentre plus sur la guerre froide et les deux guerres mondiales, mais ce conflit est tout de même assez récent.
Il est 14h, et j’ai passé environ 2 heures à visiter ce musée tranquillement, en faisant quelques pauses. C’est vraiment un endroit qui me semble essentiel à voir.
En sortant du musée, je me dirige vers le Palais de l’Indépendance, où je voulais faire un arrêt. Le soleil tape fort, et il y a beaucoup de militaires autour qui prennent des photos avec des drapeaux devant le palais. C’est impressionnant d’être au milieu de ces festivités. Tout le monde agite des drapeaux et porte des vêtements représentant leur pays, ça fait plaisir de voir autant de patriotisme.

Je ne comptais pas visiter le palais, mais sachez qu’il est possible d’entrer pour explorer le jardin et les différentes salles.
Je me retrouve facilement à retomber sur mes pas, et la Cathédrale Notre-Dame est juste à côté. Je voulais aussi passer au bureau de poste pour acheter des cartes postales et les expédier, car je n’ai rien trouvé de satisfaisant dans les boutiques alentours. Les cartes postales sont assez rares en Asie, donc quand on en trouve, il vaut mieux les acheter !
Traverser les routes reste toujours aussi compliqué, mais heureusement, les locaux et même les policiers sont là pour nous aider, parfois même en arrêtant la circulation.
Le Saigon Central Post Office est pris d’assaut en ce début d’après-midi. Je suis contente d’avoir pris des photos hier matin. Je me dirige vers le stand de cartes postales, qui offre un large choix : cartes anciennes, peintures, monuments de la ville et autres sites emblématiques du Vietnam. Le coût moyen est de 30 000 VND par carte.
Des stylos sont disponibles partout, mais en trouver un qui fonctionne est une autre histoire. Pour les expédier, il suffit de se rendre au comptoir d’en face. Le timbre pour la France coûte 30 000 VND, mais il faut en réalité en coller trois, donc suivant le modèle choisi, il est difficile d’écrire de longs messages sur les cartes ! Ma carte est placée sur le tas des cartes à envoyer à l’étranger, et je peux vous dire qu’il y en a un paquet [Trois semaines plus tard, elle n’est toujours pas arrivée à destination].

Je commence à fatiguer. J’ai fait tout ce que je voulais pour aujourd’hui. Mes prochaines visites sont prévues pour ce soir, donc en attendant, je décide de rentrer me poser. Mon hôtel n’est vraiment pas loin, je me souviens bien du chemin que j’ai emprunté hier. Je traverse Book Street, m’arrête pour une boisson bien fraîche, et je me dirige vers le Sofitel au bout de la rue.
Il est un peu plus de 15h quand j’arrive à l’hôtel. Une feuille est glissée sous ma porte pour me prévenir une nouvelle fois que les routes seront fermées demain à partir de 17h. Je pars à 10h, donc j’espère que je n’aurai pas de problème. Lors de mon arrivée, on m’avait dit que les routes seraient fermées à 18h, et pourtant, dès 17h, il était déjà trop tard pour passer. Croisons les doigts !
Je me pose un instant au calme et m’occupe de mon check-in pour mon vol de demain. Je l’ai réservé avec mes miles sur Air France, mais j’ai réussi à m’enregistrer sur le site de Vietnam Airlines.
Alors que je suis en visio avec ma mère, une alarme incendie se déclenche. Finalement, plus de peur que de mal : on nous annonce qu’il s’agissait juste d’un test sonore. J’aurais aimé le savoir avant de descendre péniblement 8 étages à pied !
Sur les coups de 18H, l’orage s’abat sur la ville. Sans trop de surprise, car c’était bien annoncé, mais c’est fou la vitesse à laquelle le ciel s’est transformé. J’avais encore quelques visites de nuit à faire avant de clôturer mon chapitre sur Ho Chi Minh, alors je voulais ressortir une fois la nuit tombée, mais je vais devoir attendre un petit peu que ça s’arrange.
Les averses orageuses sont courantes en Asie du Sud-Est, elles ne durent en général pas longtemps et ont souvent lieu en fin de journée, ce n’est donc pas très gênant.
Vu que les éclairs ont envahi la ville, je décide de commander à manger. Au moins, ce sera une bonne chose de faite, et quand l’orage partira, je serai prête à sortir.
Sur les coups de 19H, je vois que la pluie a cessé et que l’orage disparaît au loin.
Dans le hall de l’hôtel, un pianiste est présent en soirée, et je reconnais ce soir l’air de « Lettre à France ». C’est la French Touch !
Je commande un Grab et pars en direction de Bui Vien. Ce quartier est très connu pour abriter la vie nocturne de Ho Chi Minh.
Le trajet ne dure que 10 minutes et, dès l’arrivée, on est dans le bain. Je suis déposée devant la grande entrée, et la musique se fait entendre même dans la voiture.

Il y a des néons partout, et les bars alpaguent de part et d’autre les touristes. Certains sont très orientés « hommes célibataires », il y a un paquet de jeunes femmes dénudées qui se déhanchent face à la rue.
Dans un bar, je m’arrêterai un instant pour écouter un groupe, mais ce sera vraiment le seul attrait de cette rue, car les autres ne diffusent que de la musique très forte sans grand intérêt (à part pour ceux qui aiment l’ambiance boîte de nuit). Par le plus grand des hasards, j’entendrai même « Ramener la coupe à la maison », ben dis donc, je ne sais pas ce qu’elle fait là, cette chanson, haha.
Après l’orage, la température est plus agréable, et même l’humidité a diminué.

Après avoir fait un aller-retour dans la rue, je commande un Grab pour revenir un peu plus près de mon hôtel. Comme je voulais continuer à faire un tour pour photographier la ville de nuit, je donne donc un point d’arrivée à l’Opéra.
Le trajet durera à nouveau une dizaine de minutes et ne coûte pas plus d’un euro. Au loin, je vois toujours des éclairs illuminer le ciel, mais l’orage semble loin à présent. Le bâtiment est très joli de nuit.

Je profite d’être dans le coin pour rejoindre le People’s Committee, où j’étais hier, afin de faire quelques photos de la place de nuit.
On entend une multitude de grenouilles dans le coin, c’est assez marrant.


La vue est très chouette de nuit, et je me rends compte de la taille de la grande place et de Nguyen Hue qui s’étend au loin. Je n’ai que 15 minutes de marche pour rentrer à l’hôtel, je vais donc rentrer
à pied.
Il est 20H45 lorsque je reviens à l’hôtel. Je me laisse le temps de me refroidir un peu avant d’enfiler mon maillot et de foncer à la piscine. Je pourrai en profiter une petite heure à nouveau, comme hier soir. Ça fait toujours du bien avec une chaleur pareille.
Il y a pas mal de monde qui profite du bar, mais il n’y a personne dans l’eau lorsque j’arrive. Je serai rejointe un peu plus tard par deux Australiennes qui engagent la conversation. Je les avais déjà vues hier soir, on était dans l’eau en même temps, mais ce soir nous passons 40 minutes à papoter avant que 22H ne sonne et que la piscine ne s’éteigne.
La vue sur la ville est toujours aussi chouette, ça va me manquer, mais je sais que de nouvelles aventures m’attendent à Nha Trang.
À mon retour dans ma chambre, j’essaie de refaire ma valise un maximum afin de ne pas avoir trop de choses à faire demain matin.
Mon réveil est prévu pour 8H30, ça me laisse une marge confortable pour tout rassembler avant de partir pour l’aéroport vers 9H30.
C’est parti pour ma dernière nuit à Saigon, ou Ho Chi Minh, comme vous préférez.

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