Voyage en solo au Svalbard [01.03.24 : Vols Longyearbyen, Tromsø, Oslo]

Le réveil à 9H est un peu triste ce matin, je sais que se sont mes dernières heures à passer ici au Svalbard. Dans quelques heures je serai de retour sur le continent, à Oslo, dernière étape avant mon retour en France.
En regardant mes mails, je constate un e-mail d’AirFrance concernant mon vol de dimanche. On m’offre 50€ si j’accepte de changer mon vol. Ça sent le surbooking tout ça. Je n’ai pas envie d’arriver trop tard chez moi dimanche alors je refuse.

Valise fermée, je descends à la réception pour procéder au check-out et à mon grand étonnement, il n’y a personne. J’avais un peu peur que ça soit la foule.
Vu que j’ai le temps, je dépose ma valise dans le garde bagages le temps d’aller me promener une petite heure. Il est presque 10H, la navette est prévue pour 11H, ce qui me laisse un petit moment pour en profiter une dernière fois.

La température est agréable aujourd’hui, -6°C au compteur, mais pas de vent. Je remonte en centre-ville pour profiter une dernière fois de cette vue incroyable avec les magnifiques montagnes immaculées de blanc.
J’en profite pour repasser voir les maisons colorées qui m’avaient intriguées le premier jour.

Finalement, je termine mon tour par le point de vue où j’étais venue lors de mon arrivée. La vue est meilleure qu’hier, mais les nuages sont toujours aussi bas.

Il est temps pour moi de regagner le Radisson et de récupérer mes affaires.
Nous sommes nombreux à attendre dans le lobby, et à l’heure venue, nous regagnons l’arrêt de bus. Je retrouve John, nous prenons le même vol comme on l’avait déjà évoqué hier. Il me raconte son après-midi d’hier et moi ma soirée de chasse imprévue.

Le bus arrive à l’heure convenue, je retrouve le chauffeur, toujours le même, qui nous invite à déposer nos bagages dans la soute. J’avais acheté un ticket aller retour donc j’ai juste à le montrer afin de monter à bord.

A peine 10 minutes plus tard, nous voilà déposés devant l’aéroport de Longyearbyen. Vu que je suis tout à l’avant du bus, je suis une des premières à pénétrer dans le terminal.
J’avais déjà fait mon check-in, récupéré ma carte d’embarquement et mon étiquette bagage à la borne de l’hôtel, j’ai donc juste à déposer mon bagage au drop off automatique. En deux temps trois mouvements, me voilà débarrassée.
Vu qu’il n’y a que quelques bornes à l’entrée, certains font la queue, tandis que d’autres passent par le guichet d’aide, le seul ouvert.

Je voulais revoir le signe directionnel à l’aéroport, alors nous décidons de sortir avec mon nouvel ami Anglais afin de faire quelques photos et profiter une dernière fois de ces belles vues sur les glaciers tout en discutant.

Nous partons ensuite passer le PIF, pas de file prioritaire ici, aucun regret de ne pas avoir pris de billet SAS Plus pour ce retour. Je n’ai pas besoin d’enlever mes chaussures ici non plus, et je ne sonnerai pas, voilà qui sera vite expédié à nouveau.
A 11H45 nous voilà airside. Il n’y a qu’un stand à café (autonome, là aussi), et une petite boutique.

Nous attendons à présent que la rotation précédente vienne se poser ici.
Pendant ce temps, je découvre de nouvelles fonctionnalités sur l’application SAS. Il est possible de suivre tout le cheminement de mon oiseau du jour, inutile d’aller sur Flight Radar, c’est plutôt bien fait. L’appli m’indique aussi que j’ai déjà pris cet avion en Novembre dernier entre Oslo et Alta, mais en regardant dans mes archives je m’aperçois que ce n’est pas exact, je vais aujourd’hui voler sur Drott Viking, alors qu’en Novembre dernier c’était Nora Viking. Bizarre.

Il est 12H19 comme prévu quand l’A320néo de SAS fera son apparition sur le tarmac de Longyearbyen. Les passagers sont débarqués ainsi que leurs bagages.
A côté de moi, une jeune fille voyage avec un labrador noir (adulte), il est tout excité et glisse sur le sol du terminal. Nous échangeons quelques minutes et je lui demande si je peux le caresser, elle me répond par l’affirmative pour mon plus grand bonheur (je sais qu’il ne faut pas caresser les chiens d’assistance, et ce dernier portait un dossard). Il s’agit en fait d’un chien d’avalanche, il va voyager en cabine, aux pieds de sa maitresse, c’est vraiment chouette.

A 12H40 pile, c’est d’ailleurs elle qui est invitée à embarquer en premier afin d’aller s’installer.
Quelques minutes après, l’embarquement prioritaire est appelé. John me quitte car il est en SAS Plus (et pour le coup, pas moi). Je vérifie mon siège sur l’application et constate que toute ma rangée est vide, il y a quelqu’un en 17A, et moi en 17F et.. c’est tout. Espérons que cela reste comme ça.
C’est rapidement à mon tour d’embarquer via le tarmac. L’hôtesse au sol, aimable comme une porte de prison contrôle aussi le passeport et n’ai pas très contente lorsque cela ne va pas à la vitesse qu’elle le souhaite. Le passager devant moi en a fait les frais. Je choisis d’embarquer par l’arrière, étant au milieu de l’appareil cette fois, j’ai rarement cette occasion.

Impossible de ne pas faire quelques photos de l’appareil au milieu du tarmac avant de monter à  bord.
Je prends place en 17F alors que l’embarquement se poursuit. Il est possible de suivre l’avancement de l’embarquement sur l’application, je ne sais pas si le pourcentage est réel (en fonction du scan des boarding pass) ou non, mais encore un bon point pour cette application.

Une fois l’embarquement terminé, il est 12H55 et je constate que le plan de cabine disait vrai, je suis belle et bien seule dans ma rangée. Top !
Le commandant de bord nous souhaite la bienvenue et nous indique un temps de vol de 1H20 jusqu’à Tromsø avec du beau temps en chemin et 6°C à l’arrivée (ce qui est beaucoup !).

Les démonstrations de sécurité sont effectuées en norvégiens puis en Anglais par l’équipage. La cabine se prépare au départ.
A 13H05, les lumières bleutées font leur apparition en cabine, signe que nous n’allons pas tarder à partir.

Et effectivement, à 13H10 précises, nous partons au roulage. Moins de 3 minutes plus tard, nous voici sur la piste. Nous nous élançons et quittons le Svalbard.
Je retrouve le soleil après 5 jours sans le voir, il n’est plus très loin d’atteindre Longyearbyen, dans 1 semaine ça sera la date tant attendue. C’est un bel au revoir.

Le service est annoncé puis débute rapidement. Le thé et le café sont gratuits en SAS Go, mais bien évidemment tout le reste est payant. La plupart des passagers autour de moi ne prendront rien de plus que la prestation gratuite.
Les hôtesses passeront par la suite pour remplir les gobelets à nouveau, et ce gratuitement.

Comme à l’aller, la vue sur les glacier me scotche au hublot.

A 12H25, le commandent de bord prend la parole et nous indique que nous approchons de Tromsø, nous allons atterrir d’ici 15 minutes, comme prévu.
La chef de cabine complète en demandant de bien vouloir leur adresser tous les déchets que nous pourrions avoir sur nous.
Pour ceux en continuation vers Oslo, il est demandé de passer l’immigration, de récupérer ses bagages, de les réenregistrer et de repasser la sécurité. Et tout ça en en 50 minutes..! Autant le transit de l’aller n’était pas gênant, autant pour le retour si vous pouvez opter pour un vol direct sans l’escale à Tromsø, ça sera vraiment plus confortable. Seul problème, ce vol direct n’opère pas tous les jours.

La lumière bleutée refait son apparition en cabine alors que nous descendons sur Tromsø.
Les paysages commencent à se dessiner sous mes yeux. Comme à l’aller, c’est un crève-cœur de faire escale à ici sans m’y arrêter pour de vrai.
Il est 14H40 lorsque nous nous posons sur le tarmac de Tromsø.

Durant l’espace d’un instant j’ai l’impression que nous sommes au contact, mais la passerelle ne nous mène pas à l’aéroport mais sur le tarmac, en réalité. Un débarquement par bus, voilà qui ne va pas simplifier les choses avec cette escale déjà assez compliquée comme ça.
Le premier bus ferme ses portes devant moi, je grimpe alors dans le second. Il est 14H50 quand le bus ferme ses portes mais à notre grande surprise à tous, ce dernier ne bouge pas d’un poil. Il attendra jusqu’à 15H05 pour enfin démarrer, et le tout sans explication.
Quelle ne sera pas notre surprise, une fois le bus démarré de le voir s’arrêter à la porte d’à côté, il a en réalité juste contourné un appareil de Norwegian. On aurait eu plus vite fait à pied dis donc ! Les gens, un peu étonnés, rient jaune. Le premier bus a lui aussi dû attendre, il débarque quelques secondes à peine, avant nous.

Après quelques escaliers à remonter, nous voici tous dans l’enceinte de l’aéroport, en attente de pouvoir passer la PAF. Vu qu’il n’y a que deux guichets ouverts pour contrôler tout un avion, les passagers en continuation comme moi commencent à regarder leur montre.

Pour ma part, il s’écoulera 10 minutes avant que je traverse enfin la PAF et il y avait une sacrée queue derrière moi encore. Je descends au pas de course en direction du tapis bagage, ce dernier ne tourne bien évidemment plus, et les bagages se retrouvent entassés les uns sur les autres. J’attrape ma valise et me dirige vers les comptoirs de check-in juste à côté, heureusement.

Une préposée est présente au drop off pour fluidifier un peu les choses. Elle me demande si je viens du Svalbard, réponse par la positive, pas de questions supplémentaires, ma valise repart pour un nouveau voyage.
Je monte au niveau des départs pour repasser le PIF, heureusement il n’y a pas grand monde à cette heure-ci.
Évidemment, je sonne au portique, allez savoir pourquoi, je n’avais pas sonné 2h plus tôt. On me fait passer par un autre portique, qui sonne toujours, puis une seconde fois en me disant qu’il faudra sûrement enlever mes chaussures. Finalement, tout est ok, la troisième sera la bonne.
Mes affaires elles, n’auront pas la même chance, sur toutes les caisses que j’ai dû faire passer au rayon X, celle contenant uniquement mon manteau est mise de côté. L’heure tourne, l’embarquement vient d’être appelé, de quoi me donner une petite dose d’adrénaline supplémentaire. Bon je relativise, je sais qu’il y a bien d’autres passagers en continuation derrière moi, et tout le monde sait que nous avons ce transit un peu pourri à faire. On va bien m’attendre… et au pire je passe la soirée à Tromsø, je ne m’en plaindrai pas haha

On me demande l’autorisation pour tester mon manteau, évidemment, allez y, mais vite (non je déconne je n’ai pas dit ça).
Mon vol part de la porte 20, la même d’où nous sommes arrivés tout à l’heure. Vu le passage par la PAF, il n’était pas possible de nous faire débarquer ici en salle d’embarquement, ce que je comprends aisément. Mais vraiment, c’était pas simple pour arriver jusque là quand même.

Il est 15H25 lorsque j’arrive en porte, la zone 2 est en train d’embarquer, ma zone s’ouvre juste après, ouf je suis pile dans les temps.
Cette fois, la passerelle est bien attachée jusqu’à l’avion. Les PNC me saluent à nouveau et je m’en vais reprendre place en 17F. Cette fois j’aurai un voisin en 17D qui a dû changer de place au dernier moment, voyant le rang vide. Il y aura d’ailleurs plusieurs sièges vides par rapport au vol précédent.

Comme je m’en doutais, nous attendons plusieurs passagers alors que les bagages sont en train d’être chargés. Le mien a dû rapidement être transféré vu que cela fait à peine 15 minutes que je l’ai enregistré, et que je le pingue déjà. Comme quoi quand ils veulent ils peuvent !

Le commandant de bord fera un long message de présentation en Norvégien, son équivalent en Anglais est quand à lui, beaucoup plus court. Il nous indique que nous avons un peu de retard en raison de formalités à l’aéroport pour les passagers venant du Svalbard (non sans blague !).

A 15H50, l’embarquement est finalement terminé. Les PNC s’affairent à effectuer les démonstrations de sécurité alors que la cabine se teinte en bleu.

Le pushback est rapidement effectué puis nous prenons le chemin de la piste. Il est 16H lorsque nous quittons Tromsø et sa belle région. Le coucher de soleil de cette belle journée offre une teinte orangée, c’est magnifique.
Après de belles vues par la fenêtre nous regagnons les nuages qui nous poursuivrons jusqu’à Oslo.

Le WiFi ne semble pas fonctionner à bord, de toute façon, je n’aurai pas payé pour accéder partiellement au réseau.

Le service est semblable à d’habitude avec une annonce pour expliquer qu’en SAS Go nous aurons le droit à du thé et du café.
Tout comme lors de la première partie du vol, thé et café sont distribués gratuitement avec plusieurs aller retour pour remplir les verres à nouveau.
Les déchets sont collectés alors que nous poursuivons notre trajectoire tout au sud.

A 17H30, le commandant de bord nous indique que nous approchons d’Oslo, notre arrivée est prévue pour dans 17 minutes. La cabine se prépare alors rapidement à l’atterrissage. La CCP nous précise qu’un dernier passage va être effectuer pour jeter les éventuels déchets.

La lumière est éteinte en cabine et nous descendons dans les gros nuages noirs qui entourent Oslo.
C’est sous un brouillard à couper au couteau, à 17H50, que nous nous posons sur le tarmac de l’aéroport d’Oslo. J’ai failli rater l’atterrissage, tellement la visibilité était nulle jusqu’au dernier moment.
Nous nous stationnons en moins de 5 minutes à côté d’un autre appareil SAS.

Nous sommes au contact, et comme toujours, nous débarquons par les portes d’embarquement.
Une petite balade dans l’aéroport s’en suit afin d’arriver au carrousel. Je retrouve John, débarqué juste un peu avant moi. Lui aussi a été très ennuyé par ce transit express à Tromsø et il a du mal à saisir pourquoi il nous a fallu récupérer et réenregistrer les bagages.
Nos valises arrivent plutôt rapidement et l’une à la suite de l’autre, ce qui nous amuse beaucoup. Il est 18H20 quand je quitte l’aéroport.
Nous allons tous les deux au Radisson de l’aéroport, encore un point commun, décidément.

Nous traversons la petite passerelle qui sépare l’aéroport de l’hôtel, c’est toujours aussi pratique, cela fait déjà 5 fois que je dors ici !
Il y a un peu d’attente au check-in mais je récupère finalement la même chambre que la semaine passée, au 5ième étage.

Je dis au revoir à ce brave homme qui voyage seul car sa femme n’en a plus envie. Il a presque l’âge de mes parents et il était d’une très bonne compagnie. Bon voyage John et peut-être à bientôt quelque part sur cette vaste planète !

Après avoir déposé mes affaires, je ressors immédiatement pour aller me chercher à manger dans le terminal.
Ce ne sont pas les options qui manquent à l’aéroport, je repartirai avec mon butin pour savourer tout ça dans ma chambre.
La soirée sera, pour une fois, tranquille. Je planifierai ma journée de demain devant la télé (heureusement que j’ai un VPN, TF1 diffusent les Enfoirés ce soir à la télé !).

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