Voyage en solo au Svalbard [25.02.24 : Arrivée au Svalbard et chasse aux aurores boréales]

Réveil à 6H45 ce matin. J’aperçois par la fenêtre qu’il a un peu neigé cette nuit. Il ne fait pas froid comparé à mon dernier passage en Novembre dernier où il faisait -8°C. J’avais demandé à l’hôtel un wake up call à 7H et lorsque ce dernier sonne je termine tout juste de fermer ma valise.

Le check out sera vite expédié, me voilà déjà dehors. L’arrivée à l’aéroport se fait au niveau de la gare et du terminal des arrivées, il me faut monter à l’étage pour atteindre les départs. Tout est très simple et les cheminements très courts, c’est ce que j’aime beaucoup dans cet aéroport. Il est à peine 7H15 et me voilà déjà devant le FIDS des départs.

Les comptoirs SAS se composent de beaucoup de bornes en libre service, ce qui n’est pas trop mon dada. Je me présente au guichet et cette fois je n’aurai personne pour tenter de m’en dissuader. Il n’y a absolument personne, on peut dire que le libre service ça en arrange certains.

On me demande ma destination, mon boarding pass est imprimé et ma valise me quitte. L’hôtesse en profitera pour me demander si je sais ce qui va avec mon billet en SAS Plus. Je lui réponds que oui, j’ai accès au salon, ce n’est pas mon premier passage ici en voyageant en SAS Plus. Voilà qui la rassure. J’ai trouvé ça bien de demander aux pax s’ils sont au courant des avantages.

L’application SAS est plutôt bien faite et m’envoie une notification pour me signaler que ma valise est prise en charge.
J’avais volontairement pris ce billet en SAS Plus pour profiter du lounge et des fast track ici à Oslo mais je ne l’ai pas pris pour le retour, étant donné qu’à Longyeabyen il n’y aura ni fast track ni lounge, l’intérêt de cette classe est donc très limitée dans l’autre sens.

Il n’y a que 5 minutes d’attente pour passer le PIF et en passant par la file FastTrack je n’aurai aucune attente du tout. Ça sera vite expédié et je ne sonnerai même pas.

Une fois le PIF traversé, je prends la direction du salon dont l’ascenseur se situe juste à droite, je le connais bien, j’y étais en Novembre dernier. Il est 7H26 lorsque je me retrouve devant le lounge.
L’agente d’accueil est juste là pour dire bonjour, car le scan se fait via des portiques, mais au moins cette fois j’aurai le droit à une salutation.

Je dois dire que j’aime beaucoup ce lounge, les différentes ambiances, les différences pièces, il y a vraiment tout ce qu’il faut, et surtout cela fait deux fois que j’y vais et deux fois qu’il est très calme. Ce matin, il n’y a vraiment personne.
Je parcours les différents espaces de ce lounge avec son véritable café à l’entrée, ses différents salons, les petits bureaux privatifs, l’espace de luminothérapie..

Des douches sont également disponibles sur simple demande, je n’y avais pas fait attention la dernière fois. Le buffet est correct, on y trouve du salé et du sucré. En revanche, en raison de la panne d’un lave-vaisselle, ils ont du mettre à disposition des gobelets et des bols en carton. Ce n’est vraiment pas du meilleur effet.

Je me pose à l’écart dans le petit salon donnant sur le terminal landside, dommage que la vue ne soit pas top, sinon ce salon aurait mérité un 10/10. Le lounge restera vide jusqu’à mon départ, peu avant 9H.

Je me rends à présent en porte A6 d’où doit partir mon vol pour Longyearbyen. Il dessert Tromsø en y faisant une escale de 40 minutes, le temps pour moi de descendre, passer le contrôle du passeport et remonter dans le même avion.

C’est très drôle parce qu’en 2019, j’avais pris ce même vol pour me rendre à Tromsø. J’avais découvert l’existence du Svalbard ici même, en voyant que le terminus de mon vol était Longyearbyen. Je n’avais aucune idée d’où ça se trouvait, je me souviens avoir fait des recherches a cet endroit précis, et aujourd’hui c’est là-bas que je me rends. Les choses sont plutôt bien faites non ?

La porte A6 est assez encombrée mais je trouverai où me poser un peu plus loin. J’ai une vue directe sur mon avion du jour, un A320néo qui répond au doux prénom de Torborg Viking. Il a débuté sa carrière en Décembre 2019 au sein de SAS.
Les bagages sont en train d’être chargés, et notre embarquement ne va pas tarder. L’application me dit d’ailleurs que ma valise est dorénavant à bord de l’avion, ce qui est corroboré par mon smart tag.

A 9H17, une annonce retentit, de même qu’une notification SAS, afin de nous indiquer que l’embarquement ne va pas tarder.
Le groupe 1 composé des membres haute contribution est tout d’abord appelé, puis c’est au groupe 2 (le mien) pour les voyageurs munis de billets SAS Plus. L’embarquement est 100% autonome, une hôtesse est présente pour surveiller le bon déroulé mais le scan s’effectue tout seul et bien évidemment, aucun contrôle d’identité n’est demandé pour embarquer.

Après une rapide traversée de la passerelle je prends place en 3F (oui encore), j’aurai fait tous mes vols de l’aller à cet emplacement, je n’ai même pas fait exprès !

L’accueil à bord est souriant et je prends rapidement place près du hublot droit.
Le siège est standard et dispose d’une prise USB A. Parmi la lecture présente on trouve le BoB, la notice pour le WiFi et bien sûr la plaquette de sécurité.

L’embarquement sera rapidement achevé, à 9H36 nous sommes prêts au départ. Le vol n’est pas complet, surtout en SAS Plus, mon voisin en 3E se déplacera de lui-même en 3D avant le roulage. Les démonstrations de sécurité seront effectuées par l’équipage en Norvégien puis en Anglais.
Les lumières s’abaissent et la cabine se teinte de jaune, il va être l’heure de partir.

Le pushback a lieu à 9H45, notre roulage sera très rapide puisque moins de 5 minutes après nous nous retrouvons devant la piste.
Il est 9H55 lorsque nous décollons pour Tromsø, première escale de ce vol. Nous quittons vite le temps pluvieux d’Oslo pour regagner le dessus des nuages, où il fait toujours beau.

Je partagerai le siège et la tablette du centre avec mon voisin, nous étions donc plutôt confortables.
Après avoir atteint notre altitude de croisière, une annonce nous indique que le service va bientôt avoir lieu, et c’est effectivement le cas quelques minutes plus tard.

Comme j’avais déjà eu le cas, la prestation en SAS Plus consiste à choisir ce qu’on souhaite sur le BoB. Je trouve ça vraiment super, on n’a pas tous les mêmes goûts, et au moins ça fait moins de gâchis.
Mon butin est le suivant : noix de cajou, barre chocolatée, grande bouteille d’eau, et sandwich. Mon voisin a demandé un jus d’orange mais ils n’ont pas cela, ça sera donc jus de pomme pour lui, accompagné d’un thé. Pour ma part, l’eau me suffira. On peut dire que c’était une très bonne prestation sur ce vol plutôt court.

Je sympathiserai avec mon voisin qui vient de Los Angeles et semble un peu intrigué des photos que je fais à droite et à gauche. On discutera un bon moment, il fait ce voyage au Svalbard pour photographier les environs dans le but d’en faire un documentaire. C’est la première fois qu’il se rend dans l’Arctique, il appréhende donc les -16°C à l’arrivée.

Dehors, la Norvège se dévoile enfin, la couche nuageuse se perce et nous arrivons enfin à apercevoir les montagnes toutes de blanc vêtues.
Cela ne sera malheureusement que de courte durée car la vue va aussitôt se reboucher.
Les PNC passeront à plusieurs reprises pour faire des refill de thé et café durant le vol.

A 11H15 c’est l’heure du débarrassage, tout en essayant d’esquiver quelques légères turbulences.
Le début descente est annoncé, la CCP nous indique que ceux qui continuent vers le Svalbard doivent descendre de l’appareil pour les contrôles de police, et il faut amener toutes nos affaires avec nous. Par la suite il faudra rapidement rejoindre la porte 20. Il est également demandé à ceux qui ont des déchets de les amener à l’avant de l’appareil, il n’y aura pas de ménage entre les deux portions du vol, c’est donc normal de laisser sa place propre au passager suivant.

Le paysage commence à se dégager et la vue au dessus du Finnmark est toujours aussi belle. C’est la troisième fois que j’atterris à Tromsø et je suis toujours aussi charmée.

Le grand pont est désormais visible, signe que notre arrivée est proche. Il est effectivement 11H30 quand nous touchons la piste de Tromsø. Savoir que je suis là, sans être là, ça me fend un peu le cœur mais je me dis que c’est pour une nouvelle découverte. On nous indique de finalement rejoindre la porte F18 pour continuer vers le Svalbard.

A la sortie de l’avion, les indications sont faciles à suivre, pour rembarquer pour Longyearbyen nous devons suivre le panneau des portes F. Ce sont les seules portes après la PAF et pour y accéder il faut donc montrer patte blanche.

La queue est rapide, les deux policiers qui sont là doivent avoir des journées assez tranquilles vu le peu de vol hors Schengen qu’il y a (sûrement que Londres et Longyearbyen).
Après un scan de mon passeport, je rejoins la salle F18 où patientent déjà pas mal de monde. On dirait que le vol va être plus peuplé que le premier tronçon au départ d’Oslo. A peine le temps d’aller aux toilettes et il est déjà l’heure de se rendre en salle d’embarquement.

L’embarquement débute à 11H50 précises tout d’abord via le groupe 1, beaucoup se feront refouler par la porte automatique parce qu’ils n’étaient pas dans le bon groupe. Bien essayé, mais non.
Tout comme à Oslo, l’embarquement est 100% automatisé.
Je reprends place en 3F et je retrouve mon voisin américain, cette fois il prendra son siège original en 3E parce que le 3D est occupé.
L’embarquement sera complet à 12H05, on peut dire que ça a été rapide dis donc. Dès notre retour dans l’avion, il sera indiqué de mettre nos petits bagages sous le siège de devant, c’est donc bien signe qu’il va y avoir du monde à bord.
Le vol sera complet sur cette deuxième partie du chemin. Je ne pensais pas qu’il y avait tant de monde qui souhaitaient se rendre au Svalbard.

Le commandant de bord se présente et nous souhaite la bienvenue pour cette deuxième partie du voyage. Le temps de vol sera de 1H25 seulement, pour rejoindre l’archipel du Svalbard.

Il est 12H10, le pushback a lieu alors que les démonstrations de sécurité sont exécutées en Anglais, puis en Norvégien. A peine 5 minutes après, nous voilà partis au roulage. La lumière se tamise en cabine et devient bleutée alors que nous nous dirigeons vers la piste. Nous quittons Tromsø à 12H20, avec encore une fois de merveilleuses vues sur la région. Je ne m’en lasse pas.
Je passe une bonne partie de mon temps à papoter avec mon voisin et nous constatons avec tristesse que la vue se bouche une fois que nous arrivons au-dessus de l’océan. Les consignes s’éteignent rapidement et les PNC commencent à s’affairer en cabine.

A 12H35, la CCP nous indique que le service va bientôt débuter. Tout comme lors du vol précédent, nous pouvons choisir ce que nous voulons gratuitement au BoB en SAS Plus.
Pour les passagers en SAS Go, seul le café, le thé, et l’eau sont gratuits.
Cette fois, j’opte pour des chips, un gâteau au chocolat et un jus de pomme, fourni en grand format et très bon d’après mon voisin (je confirme !).

Les hôtesses passent distribuer à nouveau du café et du thé à ceux qui le souhaitent. On pourra dire que ce vol était très rentable en SAS Plus car j’ai eu deux services pour le prix d’un ! Les paysages commencent à apparaitre par le hublot, l’Océan Arctique est en grande partie gelé, c’est vraiment magnifique.

Quelques minutes après, nous arrivons face aux énormes glaciers du sud du Svalbard, le soleil vient se poser délicatement sur les sommets. Je crois que je n’ai jamais eu une vue aussi impressionnante depuis les airs, pourtant j’ai survolé le Grand Canyon et le Mont Fuji, mais alors là c’est vraiment un vol que je ne pourrai jamais oublier.

Il est 13H15 quand la descente est annoncée avec un soleil rasant.

Notre arrivée est prévue à 13H45, en avance sur l’horaire prévu donc, et la température est de -13°C, ce qui est correct vu l’emplacement de cet archipel.

Il est 13H35 comme promis lorsque nous nous posons sur la petite piste de Longyearbyen. Elle doit être relativement courte car le freinage était un peu brutal. L’équipage nous remercie et nous demande de bien vouloir ramener les déchets à l’avant de l’appareil, afin de simplifier la tâche des équipes de ménage. Je trouve ça tellement plus correct, ça devrait être appliqué partout. Nous sommes arrivés avec 20 minutes d’avance sur l’horaire prévu, une bonne chose car dans l’Arctique, le soleil est rare et chaque minute compte.
Comme toujours dans l’Arctique la descente se fait avec une petite passerelle pour regagner le tarmac enneigé.
C’est l’occasion de faire un dernier au revoir à mon oiseau du jour qui m’a emmené avec brio au monde du monde.
L’aéroport est composé d’un seul petit bâtiment où se regroupent le tapis à bagage, le PIF et quelques bornes d’enregistrement.

Ma valise arrivera au bout de 10 minutes et je constate qu’elle ne dispose d’aucun tag priority, et les petits autocollants supplémentaires n’ont même pas été apposés. Le gars à Oslo a vraiment fait ça à la va vite dis donc.

Le bus se trouve juste à la sortie du terminal et il dessert tous les hôtels de la ville, on ne peut pas faire plus simple. Le chauffeur s’occupe de charger ma valise et m’indique de monter à bord, il passera encaisser tout le monde au moment du départ.
Vu qu’il reste encore du monde en attente de leur bagage et que le bus ne part que lorsque le terminal est vide, j’en profite pour aller faire quelques photos du panorama incroyable des alentours. Le célèbre panneau indiquant plusieurs directions se trouve là, c’est fou de se dire qu’on est si proche du Pôle Nord… et si loin du Pôle Sud !

L’attente sera un peu longue avant que tout le monde prenne place dans le premier bus, un deuxième arrivera juste derrière et sera lui aussi plein à craquer.

Une fois tout le monde à bord, il est l’heure de partir. Le chauffeur passe faire payer la note, comptez 170 NOK (15€) pour l’aller retour. C’est plus rentable de faire ainsi que de payer deux allers simples, il suffit de bien conserver le reçu pour le jour du retour.

Nous prenons la route en direction du centre-ville de Longyeabyen à quelques minutes de là. En chemin, les paysages deviennent de plus en plus dorés, le soleil descend tout doucement avant même qu’ils ne se soit complètement levé. Le chauffeur nous montre le fameux seed vault ainsi qu’un petit renne au bord de la route. C’est sympa d’avoir le droit à la visite en même temps que le trajet jusqu’à l’hôtel.

Après deux arrêts, c’est à mon tour de descendre, nous sommes plusieurs à loger au Radisson Blu Polar Hotel. Une grosse queue commence à se former à la réception, il est 14H50, les chambres sont tout juste disponibles et nous arrivons forcément tous de l’aéroport, et tous via la navette, ce qui ne fluidifie pas les choses.

Arrivé mon tour, c’est avec un grand sourire qu’on m’annonce que j’ai été surclassée en chambre supérieure. Chouette ! Ma chambre se trouve au -2, qui correspond en réalité au deuxième étage par rapport au niveau du sol, c’est un peu compliqué à comprendre au premier abord, tout comme le chemin pour m’y rendre, l’hôtel étant réparti sur plusieurs bâtiments.

J’en profite pour poser mes affaires et m’habiller plus chaudement, la température est descendue, il fait à présent -16°C et ça va descendre jusqu’à -18°C en ville dans l’après-midi.
Dans cet hôtel et comme partout au Svalbard, il faut se déchausser lorsqu’on entre à l’intérieur, un vestiaire est donc disponible à l’entrée pour y déposer ses chaussures. Je n’ai pas l’impression que c’était bien respecté car j’ai vu beaucoup de touristes chaussures aux pieds dans les couloirs.

Alors que je goute à nouveau à cette température qui ne m’avait pas manqué depuis Novembre dernier, je m’aperçois que derrière l’hôtel, le ciel est tout rose derrière le glacier, c’est absolument magnifique ! Je suis bouche bée par tant de beauté, je m’y précipite pour aller faire quelques photos et je ne suis visiblement pas la seule à être attirée par cet endroit.

Non loin de là se trouve un parking à motoneige, c’est un peu comme Amsterdam avec tous leurs vélos, mais ici c’est les motoneiges qui sont les plus utilisés pour se déplacer.
Après avoir bien profité de ce panorama à couper le souffle, je prends le chemin de l’avenue commerçante du centre-ville.
Je voulais aller jusqu’à l’office du tourisme au bout de l’avenue mais l’heure tourne et je suis restée trop longtemps à photographier le ciel rose derrière l’hôtel, il est bientôt 16H. Tant pis, j’irai à un autre moment.
Je me rends au magasin Svalbard Store, le magasin central de la ville. J’avais besoin d’acheter quelques petits trucs à manger et je voulais commencer les achats de souvenirs pendant que j’y suis. Je craque pour un tote bag pour la modique somme de 69 NOK et quelques cartes postales qui ne sont pourtant pas très belles.

Les magasins sont tous colorés, l’avenue est très mignonne et même si c’est dimanche il y a pas mal de monde qui circule ici.
A mon retour, le ciel rose a fait place à un ciel tout bleuté, c’est tout aussi beau, je réalise à cet instant la chance que j’ai d’être ici.

Je suis contente de retrouver la chaleur de ma chambre après cette petite excursion dehors. Maintenant que le soleil est pratiquement couché, j’ai le temps de m’installer un peu plus confortablement pour les 5 jours que je passe ici.

J’avais réservé quelques jours avant le départ, 3 soirées de chasses aux aurores boréales avec l’organisme Snowfow Travel qui me proposait -50% sur la troisième soirée. Voyant que la météo n’était pas trop mal les deux premières journées de mon voyage, j’ai procédé ainsi. Les chasses aux aurores boréales au Svalbard ne ressemblent en rien à celles sur le continent et tous les organismes que j’ai contacté me l’ont bien dit. Ici, une chasse ne dure que 3h, tout au plus 3H30. Contrairement au continent où on peut régulièrement fuir les nuages lorsque les conditions météos ne sont pas propices ce n’est pas le cas ici. Les routes sont limitées à quelques vallées et lorsqu’il fait mauvais, il n’y a aucune échappatoire. Dernier point, la position du Svalbard est beaucoup trop au nord, ce qui fait que l’ovale des aurores passe en majorité en dessous. Tout cela ne veut pas dire qu’il n’est pas possible de voir des aurores au Svalbard, juste que ce n’est pas aussi automatique qu’à Tromsø par exemple.

Après une petite douche et un bon repas avalé, me voilà prête, trépied sur le dos. Peu avant 19H je descends dans le lobby et y retrouve pas mal d’autres clients qui attendent différents organismes.

Le guide de SnowfoxTravel arrive et vient finalement à ma rencontre. Il me fait grimper dans le van avec 5 autres personnes, 2 autrichiens, un chilien et deux polonais. Notre guide se présente, il s’agit de Hikmet le président de Snowfow Travel. Il nous explique qu’aujourd’hui la météo est très bonne, les chances sont de notre côté. Me concernant, je suis plutôt défaitiste, l’ovale est très bas ce soir, peu de chance qu’il touche fortement le Svalbard.

Nous roulons jusqu’à Huskies Svalbard et nous arrêtons au bord de la route. L’endroit n’est pas idéal, surtout avec la lumière de la lune (qui était pleine hier), mais Hikmet veut vérifier que nous ne rations rien.

Je monte mon trépied et entreprend de faire quelques photos du ciel qui est bien dégagé. Soudain, une ligne apparait juste au dessus de nous, elle est très légère mais nous la voyons tout de même à l’œil nu. Sur la photo, elle ressort rose, c’est dommage qu’elle soit si légère.

Nous verrons bien si l’activité augmente un peu durant la soirée, la chasse ne fait que commencer. Nous remontons en voiture quelques minutes après la disparition de cette petite aurore afin de trouver un plus joli spot, et surtout plus à l’écart.

Nous montons jusqu’à la mine n°7, qui est apparemment un très beau panorama.
Même sans aurore, j’en profite tout de même pour faire quelques photos de nuit dans cet incroyable décor. Nous pouvons apercevoir beaucoup de satellites tourner au-dessus de nos têtes, c’est assez fou de voir ça en vrai. Nous ne resterons pas longtemps ici car nous avons trop de lumière en raison de la lune.

Notre guide nous montre avant de quitter les lieux, les antennes servant à l’étude des aurores boréales, car le Svalbard est un haut lieu d’études sur le sujet. Nous partons à présent en direction de la mine 5 et pour nous y rendre, il faudra quitter la route et rouler un peu dans la neige. Notre guide décide de s’arrêter un peu avant le point qu’il a l’habitude de rejoindre car la neige est trop profonde aujourd’hui. Nous sommes à présent dans une zone en dehors de la ville, notre guide nous indique de rester autour du véhicule pendant qu’il fait des rondes, fusil sur le dos.
Pour rappel, il est interdit de se déplacer en dehors de la ville sans guide armé en raison de la présence d’ours polaire. C’est la raison pour laquelle il faut passer par des organismes pour absolument tout et les guides sont surtout là pour assurer notre sécurité.

Le ciel est toujours aussi dégagé, le décor est incroyable, mais toujours pas d’aurore boréale qui illumine le ciel. La température ici affiche -23°C, ça pique un peu, mais je n’aurais aucune difficulté à rester ici plusieurs heures s’il le fallait.

Nous ferons notre dernier stop le long de la côte à West Point, beaucoup plus au chaud, puisqu’en quelques minutes nous gagnerons 10°C, ce n’est pas rien !
L’océan Arctique se dresse devant nous, l’eau est actuellement à -5°C. Depuis cette localisation, nous avons une vue sur Barentsburg, la ville russe, située à 50km de là. Il n’y a aucune route pour s’y rendre, il faut donc faire le chemin en motoneige l’hiver ou en bateau l’été. Évidemment en raison de la guerre, toute promotion pour visiter cette ville a stoppé, et il est indiqué que donner de l’argent là-bas, équivaut à financer la guerre, ça suffit a casser l’ambiance. Pour info, le Svalbard est entièrement démilitarisé.

Il est 22H, c’est l’heure de rentrer au QG pour rencontrer le deuxième groupe parti avec le second guide, et partager une boisson chaude tous ensemble. Nous prenons place sur des peaux de renne et le second guide entreprend de nous conter l’histoire du Svalbard, ou plutôt du Spitsbergen, à l’aide d’une grande carte.
Beaucoup de chercheurs sont venus étudier ce territoire incroyable, mais la fonte des glaces a aussi occasionné la remontée de maladies et parasites enfouis depuis des millénaires. On nous parle d’un parasite bien connu au Svalbard qui vous assure de mourir dans l’année si vous touchez de la terre au mauvais endroit. Très accueillant dis donc cet endroit ! haha

On nous sert une bonne tasse de black currant bien chaud, une baie très connu ici. Comme toujours dans l’Arctique, les baies sont omniprésentes. Pour nous « consoler » de ne pas réellement avoir vu d’aurores boréales (on ne peut pas considérer ce trait rose comme une réussite, même si c’est mieux que rien), l’équipe de Snowfow Travel nous remet un porte clé flamme aux couleurs du Svalbard et de leur compagnie. Un très joli souvenir !

Avant de rejoindre les hôtels, vu que nous avons encore un peu de temps, notre guide décide de nous amener voir un point de vue sur Longyearbyen. Situé un peu en hauteur, nous avons effectivement une vue dégagée et plongeante sur la ville. Malheureusement il n’y aura pas d’aurores dans le ciel pour venir sublimer tout ça. Après quelques prises de clichés, il est l’heure de rentrer.

Il et 22H30 lorsque je suis déposée devant le Radisson, c’est la fin de cette journée qui fut assez longue malgré tout.
Je n’aurai pas besoin d’être bercée ce soir, le sommeil sera très facilement trouvé. J’ai hâte de voir ce que la journée de demain va me réserver comme magnifiques découvertes.

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