Voyage en solo au Svalbard [27.02.24 : Grotte de glace et Svalbard Museum]

Réveil à 8H ce matin, la nuit a été bonne. Aujourd’hui, je vais visiter une grotte de glace, j’ai super hâte parce que c’est quelque chose que je n’ai jamais fait encore. J’avais choisi de passer par Hurtigruten car ils proposaient une excursion en snowcat afin d’atteindre la grotte. Les autres solutions étaient de s’y rendre en motoneige ou en chien de traineau, j’ai donc opté pour la solution la plus simple pour moi, le snowcat. La température affiche -8°C ce matin, autant dire que c’est presque l’été comparé aux températures de ces deux derniers jours.

A 9H pétante, le snowcat vient se garer sur le parking du Radisson, nous serons 10 personnes à bord. L’engin est plus petit que celui d’hier soir mais le principe est le même, avec lui nous allons pouvoir atteindre des contrées éloignées.

Nous faisons un autre arrêt dans un second hôtel avant de prendre la route du glacier.
La grotte de glace que nous allons rejoindre se situe au sud de Longyearbyen, on nous indique qu’il faudra une demi-heure pour nous y rendre, mais cela prendra en réalité 50 minutes. Le trajet est assez marrant dans cette petite caravane, mais ça bouge pas mal, je n’aurai pas voulu faire un trajet beaucoup plus long là dedans honnêtement.

Arrivés à destinations, nos deux guides nous expliquent un petit peu comme cela va se passer. On nous remet à chacun des crampons (et pas ceux que j’utilise pour marcher en ville, mais de vrais crampons très aiguisés), ainsi qu’un casque muni d’une lampe frontale.

Attention si comme moi, vous avez un bonnet avec un pompon volumineux, c’est assez difficile de le glisser sous le casque, j’ai dû l’abandonner dans le véhicule. Il ne fera de toute façon pas froid dans la grotte.
Une succession d’échelles nous permettent de rejoindre le sol de la grotte, à environ 20m de profondeur.
Notre guide mène la marche et s’assure de nous donner les instructions de passage à chaque fois afin que nous prenions les bons appuis. Après quelques échelles un peu étroites, le reste est plus simple.

Nous poursuivons ensuite notre cheminement au milieu du glacier, avec de chaque côté, des parois entièrement glacées. Tout est brillant et transparent, le décor est absolument incroyable.

Après une courte marche, le groupe s’arrête. Notre guide nous attend un peu plus loin, assise sur un bout de glace. Nous nous mettons autour d’elle pour écouter quelques explications sur la formation de cette grotte et les problèmes rencontrés au printemps, lors de la fonte.

Certains accès du chemin sont un peu escarpés, il faut être vigilant où on met les pieds, mais je ne me suis pas sentie pressée par le groupe ou par la guide. Chacun allait à son rythme jusqu’à ce que tout le monde arrive au prochain point d’arrêt. Je regretterai juste de ne pas avoir eu trop le temps de faire des photos en chemin car j’étais trop occupée à tenter de ne pas me casser la figure entre les rochers au sol et les glaciers qui m’entouraient.

Un passage nécessitera de se serrer contre un mur et un autre de se baisser durant un court instant. En dehors de quelques chemins que j’ai du parcourir en glissant sur les fesses, l’accès à cette grotte était plutôt facile et ne nécessitait aucune expérience.

Nous arrivons ensuite au clou du spectacle, dans la cathédrale. Ce lieu porte spécifiquement ce nom car la hauteur sous plafond est impressionnante. Nous profitons de ce moment pour éteindre toutes nos lampes et faire le silence, c’est ce à quoi ressemble le noir complet et c’est assez rare à avoir de nos jours.

Il est maintenant temps de revenir sur nos pas, nous repassons par l’endroit très étriqué puis remontons les différentes échelles afin de retrouver la lumière du jour. Encore quelques efforts et la sortie est presque là.

Une fois à l’air libre, je constate rapidement que la neige tombe à gros flocon, mais peu importe, je ne suis pas mécontente d’avoir réussi le challenge ! Quel plaisir d’enlever ce casque !

Nos deux guides nous accueillent avec du black currant bien chaud, de quoi nous réchauffer un peu même s’il ne fait pas si froid comparé à hier.
Nous faisons un peu tous connaissance en savourant quelques cookies alors que la neige tombe toujours plus fort. Les alentours sont tout blanc, nous sommes assez haut sur le glacier mais la vue sur la ville est nulle, on se croirait dans un banc de brouillard.
Il est l’heure à présent de prendre le chemin du retour. Le trajet sera un peu moins long qu’à l’aller mais nous passerons tout de même encore de nombreuses dizaines de minutes à bourlinguer dans notre petite caravane.

Il est midi pile lorsque nous sommes déposés devant le Radisson Blu. Il neige toujours à gros flocon, je ne perds pas de temps et regagne donc ma chambre.
Après un bon déjeuner, je me prépare déjà à repartir dans le froid arctique.

Mon premier arrêt sera la poste, afin d’expédier deux cartes postales à destination de la France. Le coût d’un timbre est de 31 NOK (2.70€), ce qui est similaire au continent donc.
Le guichetier est adorable et me fait même choisir quel design je veux pour mes timbres. Il s’occupera du reste, mes cartes sont entre de bonnes mains, je le sais. (Note écrite à postériori : les cartes ont été réceptionnées en France moins d’une semaine après leur départ du Svalbard et dans un état impeccable ! Un record !)
Devant moi à la caisse, trône un certificat souvenir du Svalbard. Vous me connaissez, c’est clairement le genre de truc que j’adore, et je les ai à chaque fois acheté en Laponie. Malgré un prix prohibitif à 150 NOK (13.10€), je craque à nouveau. Après un petit tampon daté, il m’est remis dans une enveloppe qui le protégera des intempéries.

Je poursuis ensuite ma balade jusqu’à l’office du tourisme, pour une fois que je suis disponible durant ses horaires d’ouverture, c’est l’occasion d’y aller. Il se situe tout au bout de l’avenue commerçante, ce qui me permet de la voir de bout en bout.
Il y a majoritairement des petites boutiques, un bar (le Svalbar) et quelques restaurants.

L’office du tourisme, VisitSvalbard, est tout petit. Évidemment, comme tous les autres endroits, il faut penser à se déchausser avant d’entrer, ici, des petits chaussons sont à notre disposition pour marcher plus confortablement. Quelques prospectus trainent ici et là mais en dehors de ça il n’y a pas grand-chose.

Arrivée au bout de l’avenue, il est temps de faire demi-tour. Je me décide à revenir au Svalbard Store pour refaire quelques courses.
Si tout est très cher dans ce supermarché, tous les accessoires en laine ne sont quant à eux pas excessifs, pour les chaussettes notamment, qu’on trouve à seulement 150 NOK (13.10€). Ce même modèle, avec 80% de laine coûte près du double en France. Je me prends une paire supplémentaire, elle sera fortement appréciée ici et pour mes prochains voyages dans l’Arctique.

En face du magasin se trouve un espèce de petit centre-commercial où quelques boutiques sont présentes, on y trouve des équipements d’extérieur bien évidemment, et une petite boutique souvenir. Non, on ne craque pas…  bon ok, j’ai craqué pour une magnifique tasse. On ne va pas tous les jours au Svalbard, ok ?
Trêve de plaisanterie, mon shopping s’arrêtera là.

Je décide ensuite de me diriger vers le Svalbard Museum, il se situe juste derrière le Radisson, collé à l’université. Le chemin n’est donc pas long mais la météo est vraiment glaciale en raison du vent. Il neige légèrement mais cette légère breeze est la chose la plus dure à supporter. Le thermomètre affiche -5°C mais avec un ressenti à -13°C à cause du vent. J’ai mille fois plus froid que l’autre nuit où il faisait -23, c’est fou !

A l’entrée, tout un vestiaire est à disposition afin de déposer son manteau et ses chaussures, il y a également des petits casiers gratuits pour déposer le reste de ses affaires encombrantes (écharpe, gants, bonnet, le sac, etc). C’est donc en chaussettes, et sans le poids de mon sac à dos que je ferai cette visite.
Le prix du billet d’entrée est de 150 NOK (13.10€), on me tend un petit sticker à déposer sur mon haut en guise de ticket d’entrée.

Il n’y a pas grand monde dans le musée actuellement, il est à peine 15H. Le parcours est relativement facile et se fait sous forme de boucle.

On peut y trouver plusieurs expositions sur la découverte du Svalbard, les us et coutumes, les différents modes de vie, et la faune et la flore présentes sur l’archipel.

Au fond du musée une vidéo diffuse de très vieilles images de la région, c’est impressionnant de voir la découverte de ce territoire à travers ces quelques extraits.
Au milieu de l’expo on peut y retrouver tout un écosystème représentant la vie au Svalbard à l’époque et les différents animaux présents dans l’archipel.

Les études sur les aurores boréales sont aussi abordées dans ce musée, mais pas très détaillées.
A la toute fin, plusieurs vidéos sont accessibles afin d’expliquer le fonctionnement du Global Seed Vault. C’est super intéressant, on peut découvrir ainsi comment sont transportées, sécurisées et entreposées les différentes semences venues des quatre coins du monde.

Évidemment comme partout, on trouve une petite boutique souvenirs mais je ne prendrai pas la peine d’aller y faire un tour.
La sortie du musée est un peu brutale, le froid est vraiment horrible et le vent sur le visage fait relativement mal. Je me dépêche de remonter vers l’hôtel où je pourrai rapidement me réfugier au chaud.

Il est 16H20 lorsque je me retrouve dans ma chambre. Le reste de ma journée sera tranquille avec un bon film et un dîner à emporter venant du restaurant accolé à l’hôtel.
Enfin une soirée au chaud, je l’ai bien méritée ! Ma journée de demain me réserve encore de belle aventures.

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