Voyage à Turin en solo [J1 : Vols jusqu’à Paris puis Turin]

Le réveil sonne à 6h45 ce matin, cela faisait longtemps que je ne m’étais pas réveillée si tôt pour prendre l’avion.
Je boucle ma valise et descends récupérer ma voiture. Il est 7h, je suis dans les temps.
Le trajet jusqu’à l’aéroport est rapide, comme toujours, à peine 12 minutes. J’avais réservé le parking P6 car mon vol retour sera très tardif, donc pas le choix. En cette période estivale, le parking est très rempli. Je dois aller tout au fond pour trouver une place, ce qui ne m’était jamais arrivé. Pas d’inquiétude, il est tellement grand qu’on trouve forcément une place, mais plus on est loin, plus il faudra marcher pour rejoindre le terminal.
Une fois ma voiture garée, il est 7h30 lorsque j’arrive dans le hall des arrivées. Dans le hall des départs, c’est l’effervescence du côté des comptoirs de Volotea pour le vol reliant Nantes.
Il n’y a personne au guichet SkyPriority, alors j’en profite pour aller récupérer un boarding pass cartonné, car celui de la borne ne délivre que de vulgaires bouts de papier.
Direction le PIF qui sera rapidement expédié, même si, pour le coup, il y avait pas mal de monde dans la file classique. Le coupe-file prioritaire me fut utile pour une fois.
Alors que j’allais sortir mon fer à lisser de ma valise, l’agente me dit que ce n’est pas la peine… ah bah il faut savoir, la dernière fois on me l’avait reproché. Mettez-vous d’accord, bon sang !
Me voilà airside. Il me faut à présent monter en direction de la zone d’embarquement.
Après une rapide traversée du duty-free, je retrouve le calme habituel de MPL. Peu de monde aux portes d’embarquement, et en allant vers la droite, c’est de plus en plus désert.
Il est 7h45 lorsque j’arrive devant le salon, soit 1h depuis mon réveil. Je vous nargue, mais c’est quand même ultra pratique.
Direction le Lounge by FDI, qui m’accueille avec le sourire. Je prends place, comme souvent, au fond avec la télé.
Le buffet du petit-déjeuner est un peu triste, mais on ne va pas cracher dessus. Dommage de ne pas avoir utilisé les plaques chauffantes pour proposer du chaud, comme c’est le cas l’après-midi et le soir.

Je prends un bon petit-déjeuner tout en maintenant mon téléphone à 100 %. Il n’y aura pas foule ce matin au salon.
Sur le FIDS, il est demandé de se rendre à la porte alors qu’il n’est que 8h30. L’embarquement est prévu pour 8h50, alors je traîne encore un peu.
À 8h40, je me décide à quitter le salon, et c’est à ce même moment que l’embarquement est appelé. Pas de temps à perdre, au moins. Devant moi, la dame n’avait pas préparé sa CNI et se rend même compte qu’elle ne l’a pas sur elle. L’hôtesse essaye d’être arrangeante et lui demande son permis de conduire, mais elle ne l’a pas non plus. Aïe, la dame est mise de côté, ça va être compliqué pour elle.
Pour ma part, tout est bon, on m’indique d’embarquer par l’avant, étant au 4A.

Nous sommes invités à descendre dans la passerelle où l’assistance est toujours présente. L’accueil à bord de notre A318 se fait avec le sourire, comme bien souvent.
Je prends place en 4A et serai rapidement rejointe par des voisines. Les pleins de carburant sont en cours, il est donc demandé de ne pas s’attacher tout de suite.
Le vol étant prévu complet, il est rappelé à de nombreuses reprises de placer les petits bagages à nos pieds.
Comme toujours à MPL, les portes avant et arrière sont utilisées, ce qui facilite l’embarquement.
Sur les coups de 9h, l’embarquement semble terminé. J’aperçois la commandante de bord sortir du cockpit et discuter un instant avec l’équipage.
Il est 9h07 quand cette dernière prend finalement le micro pour nous indiquer que nous sommes prêts à partir, mais que les contrôleurs de Marseille nous font attendre 20 minutes. Le vol durera 1h05 jusqu’à CDG, où il fait à peine 20°C et un temps couvert.
Je me passe de commentaires sur cette cabine en mode « planche à pain », avec sa minuscule tablette.
C’est finalement à 9h20 que nous repoussons. La cheffe de cabine nous souhaite la bienvenue et nous indique un départ imminent. Les consignes sont effectuées alors que nous partons au roulage.
Il est 9h29 lorsque nous quittons MPL.
L’altitude de croisière atteinte, les rideaux nous séparant de la Business sont fermés.
À 9h47, le service débute. Comme d’habitude, c’est la distribution de la célèbre madeleine, accompagnée d’un jus d’orange pour ma part.
De petites turbulences se font sentir durant quelques minutes. La consigne des ceintures reste affichée pendant quelques instants.
Nous sommes rapidement débarrassés alors que nous survolons une grosse couche nuageuse.
Le Wi-Fi est parfaitement fonctionnel, c’est agréable de profiter de l’offre « messages gratuits », surtout quand on sait que les Embraer, eux, n’en sont pas équipés.
À 10h20, la cabine se prépare déjà pour l’atterrissage.
Il est 10h35 lorsque nous nous posons à CDG, sous un temps très maussade avec seulement 20°C. Notre roulage sera interminable. Il faudra attendre plus de 10 minutes avant de voir le terminal 2F dans notre champ de mire. Nous nous stationnons tout au bout de la jetée à 10h45. La passerelle arrive très rapidement à nous pour nous libérer.
Je quitte mon premier oiseau du week-end après un « Bon week-end » de la cheffe de cabine.

Je suis le cheminement pour rejoindre le terminal 2G dont la salle d’attente se trouve non loin. Il y a pas mal de monde, et la navette met du temps à arriver. Il est alors 10h52. Le jeune homme présent ne peut pas répondre aux questionnements des pax qui s’impatientent. La navette n’a pas d’horaire : elle fait une boucle et passe toutes les 5 à 10 minutes. Pour ma part, il faudra attendre 8 minutes avant qu’elle n’arrive. Elle attendra encore quelques personnes avant de finalement fermer ses portes à 11h.
Il fait très chaud dans ce bus, il n’y a aucune clim, et vu que le bus est complet, on suffoquerait presque.
Environ 10 minutes après, nous sommes déposés devant le terminal, au niveau des correspondances, après le PIF. Il suffit de monter l’escalator pour rejoindre le hall.
Ça grouille de monde, il y a peu de places assises, et quand je vois le nombre de personnes de mon bus qui se dirigent vers le lounge, ça ne me dit rien de bon.
Devant le salon, y a la queue pour entrer, et je constate qu’ils acceptent toujours les invités alors que les lieux semblent plein. Mauvais point.
Je remarque vite qu’en effet, il n’y a pratiquement plus de places assises. Quel enfer. Ça va être sympa, cette attente dans ces conditions.
Le buffet expose les restes du petit-déjeuner, c’est léger, très léger.

Je trouve finalement une place sur l’espace de travail, entre deux télétravailleurs. Les pax défilent et certains attendent même debout, espérant qu’une place se libère rapidement. C’est vraiment une honte.
Avec la foule qu’il y a, il fait une chaleur à crever.
Sur les coups de midi, le buffet pour le déjeuner est mis en place. Peu de choix comparé au 2F, bien évidemment.

Un verre de champagne est distribué à l’aide d’un petit chariot, il est accompagné d’une madeleine salée que je décline.

J’ai encore 4h avant l’embarquement, un temps qui va définitivement passer doucement dans ce salon que je n’affectionne pas (tout le monde avait compris, je crois, non ?)
Je débute mon FR et prépare mes articles de blog sur ce voyage pour passer le temps.
Sur les coups de 16h, je m’apprête à quitter les lieux. Le salon s’est bien vidé depuis le début de l’après-midi. Ce n’est qu’en levant les yeux que je le remarque.
Je décide de quitter le salon à 16h20 en espérant que ma porte s’affiche bientôt. Sur mon appli, il était indiqué depuis ce matin que je partirai en porte G23. On verra si c’est toujours le cas ou non. Je comprends cela dit pourquoi elle est affichée au dernier moment dans ce ce terminal : il n’y a strictement aucun espace où patienter en bas.
C’est à 16h25 que notre porte s’affiche, comme prévu, 30 minutes avant le départ du vol. Nous partons bien de la G23. Je rejoins le couloir droit. Un couloir tout vitré et sans clim, où on ne peut que suffoquer.
Le vol pour Olbia, qui était retardé, est en train de procéder à son embarquement en G21, donc juste à côté de nous. C’est un bazar sans nom.
À 16h40, on nous indique que la cabine est en train d’être préparée, nous devrions pouvoir embarquer d’ici 10 minutes.
Les PMR sont priés de prendre place 5 minutes plus tard, et à 16h50 l’embarquement ouvre sans aucune annonce ni priorité (c’était mentionné sur l’écran seulement).
Les embarquements sur le tarmac sont toujours le moment idéal pour photographier mon Embraer du jour.

Point d’escalier à monter avec les bagages à la main, un petit cheminement permettant d’atteindre l’avion a été mis en place. C’est fort apprécié.
L’accueil se fait avec un rapide sourire et je m’en vais prendre place en 7A. J’avais cherché des informations sur la meilleure place pour photographier le Mont Blanc, mais le temps couvert à destination risque de me mettre des bâtons dans les roues.
Les pleins de carburant sont en cours, les consignes défilent en français et en italien, demandant de ne pas s’attacher.
Je suis située pile entre deux hublots, il me faut donc soit regarder celui devant moi, soit celui derrière moi, mais au moins j’ai l’embarras du choix pour le point de vue.
L’embarquement sera rapidement terminé. Il n’est même pas 17h et nos portes sont fermées.
Notre commandant de bord nous souhaite la bienvenue quelques minutes plus tard et nous indique que notre vol va durer 1h05 jusqu’à Turin. Nous rencontrerons des turbulences au niveau des Alpes et, à notre arrivée, 24°C au compteur.
Notre pushback a lieu aussitôt après.
Les consignes sont ensuite déroulées par des bandes audio, en italien, français puis anglais. Il est demandé, pour l’intimité de chacun, de ne pas filmer ou photographier les passagers ou l’équipage sans autorisation. Évitons d’exposer les hommes qui trompent leur femme, hein ! À 17h06, nous partons au roulage, qui sera plutôt court aujourd’hui.
Il est 17h12 lorsque nous quittons le tarmac parisien. Les jolies vues sur la capitale s’enchaînent, de la tour Eiffel à la Défense.

Notre montée est rapide, le voyant de la ceinture s’éteint à 17h18.
J’en profite pour ressortir mon ordinateur, et on peut dire qu’avec la taille de cette tablette, c’est très agréable. Point négatif : pas de Wi-Fi à bord, comme toujours en Embraer.
Alors que le service arrive à mon niveau sur les coups de 17h35, nous traversons une petite zone de turbulences nous forçant à rester attachés, mais au final, ce n’était pas grand-chose.
Il est 17h30, mais c’est pourtant la prestation salée qui a été retenue pour ce vol : on nous distribue donc une tartinade à la crème de légumes. Je ne prends pas de boisson et garde le sandwich pour plus tard.
Les déchets sont vite débarrassés, il faut dire que le vol est court.
À 17h50, le commandant nous indique que nous survolons actuellement Genève, sur la gauche. En effet, le beau lac Léman se laisse facilement deviner de mon côté.

Nous débutons notre descente, notre arrivée est prévue pour 18h20 au parking. Nous serons donc parfaitement à l’heure.
Malheureusement, à partir de ce moment, la vue se bouche complètement. Adieu ma vue sur les Alpes et le Mont Blanc !
À 17h57, un message nous annonce notre arrivée imminente. Nous descendons dans les nuages jusqu’à enfin apercevoir les premières vues sur le Piémont, avec ses grandes montagnes en fond. Malgré le ciel chargé, la lumière perce sur les champs, c’est magnifique.

Il est 18h20 lorsque nous venons nous poser à TRN. Le roulage ne durera que 3 minutes, et nous venons rapidement nous stationner au contact.
Salutations envers les PNC, puis je regagne la passerelle. Nous débarquons au beau milieu du terminal mêlant passagers au départ et passagers à la recherche du carrousel à bagages.
Après deux escalators, je regagne le niveau des arrivées et ne traîne pas au carrousel, car je n’ai rien qui m’y attend. À la sortie, il est très facile de trouver l’arrêt de bus.
Deux compagnies de bus permettent de regagner le centre-ville : Flibco et Arriva. J’avais pris soin tout à l’heure de réserver mon billet en ligne pour Arriva, mais sachez qu’un automate est aussi disponible dans le hall.

Le bus passe toutes les 15 minutes et le prochain est à 18h45. On peut dire que je n’ai pas traîné depuis ma descente.
A l ‘heure prévue, le bus arrive et embarque le maximum de passagers. Pour les autres, il faudra attendre le bus suivant. Le chauffeur hurle de déposer les valises dans la soute, mais heureusement, la mienne rentre dans le compartiment au-dessus de ma tête.
Nous prenons la route en direction du centre-ville de Turin. La conduite est absolument horrible, les freinages sont secs, j’ai l’impression qu’on va tous passer par le pare-brise.

La ville se dévoile devant moi, de jolis trams d’époque, des petites places, des arcades. J’ai déjà hâte de visiter. Notre premier arrêt sera à Porta Susa, et c’est ici que je descendrai. Mon hôtel est tout près, à même pas 5 minutes à pied.
Je suis accueillie par deux jeunes femmes à la réception de l’hôtel Dock Milano sur les coups de 19h20. En prenant ma pièce d’identité, la jeune femme remarque que je suis française et me propose de poursuivre l’accueil en français. On me remet la clé de ma chambre au premier étage, et on me précise que je dispose d’un balcon. Chouette !

La chambre est sympa, ce n’est pas très grand, mais il y a tout ce qu’il faut pour 3 nuits. Comme dans tout le pays, on trouve un bidet dans la salle de bain, haha. Je découvre ma jolie terrasse qui donne sur la gare.

À peine arrivée dans ma chambre, je défais rapidement mes affaires et décide de repartir pour aller me chercher à manger. Il y a pas mal d’options dans les alentours, je ne suis pas dans l’hyper centre-ville, mais c’est tout de même très vivant ici.
Ce soir, je profite de ma terrasse et de voir le soleil se coucher. Il est l’heure de me reposer avant d’attaquer les choses sérieuses demain.

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