Voyage en solo à Lisbonne [26.04.24 : Tour de Belem, Monastère des Hiéronymites & Pink Street]
Ce matin, réveil à 8H30, j’avais mis le réveil plus tard mais finalement il y a du bruit un peu partout dans l’hôtel et ça m’a tiré de mon sommeil sans possibilité de me rendormir.
Je prends le temps de me préparer en trainant un peu. Il est 9H30 quand je quitte l’hôtel, il fait très chaud ce matin, je commence à regretter d’avoir pris ma veste, je sens que je vais devoir me la trimballer comme mercredi.
Je comptais initialement prendre le bus pour rejoindre la tour de Belem mais le temps de trajet était trop important. Il fallait compter pas moins de 30 minutes de bus et 15 minutes de marche par la suite jusqu’à la tour. J’opte finalement pour un Bolt qui viendra me récupérer très rapidement. Le trajet ne prendra que 12 minutes pour à peine 6€, et je serai déposée juste devant la tour.
Située au bord du Tage, la tour de Belem avait été construite pour garder le port de Lisbonne dans les années 1500. Elle est une des icônes de la ville et sa visite fait partie des incontournables.
Aux abords de la tour, une multitude de vendeurs à la sauvette viennent solliciter tous les touristes pour vendre des lunettes et des casquettes. Des femmes nous abordent aussi pour essayer d’écouler leurs bijoux mais elles ne semblent pas avoir beaucoup de touches.
Il est à peine 10h, il n’y a pas grand monde, j’en profite pour faire quelques photos de cette magnifique construction sous un beau ciel bleu. Ici, par rapport au centre-ville il y a un vent de fou. On ressent bien l’air du large, il n’y a pas à dire.
Un peu plus loin, le ciel bleu se transforme en gros nuages noirs, ce qui n’augure rien de bon. Finalement, je suis contente d’avoir ma veste car j’en ai bien besoin ici !
La queue pour la tour commence à s’allonger, un panneau donne déjà une indication de temps de 30 minutes. Lorsqu’on a une Lisboa Card l’entrée est gratuite mais il est nécessaire d’aller retirer un ticket au kiosk, ce que je m’empresse de faire.
Lorsque je me place dans la file, le vent se renforce, rendant l’attente vraiment très pénible. Les gros nuages noirs remplissent le ciel, je n’ai aucun regret d’avoir fait mes photos de la tour sous un ciel bleu il y a quelques minutes.
Malgré cette météo menaçante, beaucoup d’enfants s’amusent dans le sable au pied de la tour.
Le panneau du temps d’attente vient de passer à 2H, et derrière moi la queue est immense. En regardant l’heure tourner je constate que cela va bientôt faire une heure que j’attends mais heureusement j’arrive bientôt au bout.
On nous fait entrer par groupe de 15 visiteurs environ, ce qui permet d’être peu nombreux à l’intérieur de la tour.
Quand c’est enfin à mon tour d’entrer je profite tout d’abord des jolies vues offertes depuis le ponton avant de m’engouffrer dans la tour, à l’abri du vent.
Une grande salle avec des canons est en libre accès, elle permet également d’avoir de belles vues sur le Tage. Toute l’artillerie pointe vers chaque fenêtre, c’est une salle assez impressionnante à voir.
Pour la suite de la visite, il faudra gravir des escaliers en pierre pour arriver au premier niveau. Nous accédons ainsi à la grande terrasse qui malgré l’énorme vent, est vraiment superbe.
Pour la suite, nous avons en tout 93 marches à monter, mais il y aura plusieurs étapes pour visiter chaque niveau.
Tout est plutôt bien organisé, une fois que le groupe entier a terminé sa visite, nous sommes tous invités à monter dès que la voie est libre. L’escalier est très étroit et il est impossible de s’y croiser donc les agents gèrent les descentes et les montées.
J’apprécie beaucoup cette visite, nous ne sommes pas dérangés par les gens, cela permet de profiter des lieux en tout quiétude.
Au deuxième niveau nous arrivons dans la chambre du roi où trône une vieille cheminée. La vue sur le Tage avec le pont du 25 Avril est toujours aussi chouette, et au moins cette fois nous sommes à l’abri.
Nous poursuivons la montée pour arriver dans une autre salle avant de terminer par la chapelle, vraiment très jolie.
Il me semblait qu’habituellement il était possible de monter sur le toit de la tour mais ce jour-là, une cordelette bouchait l’accès plus haut, on nous a donc immédiatement fait redescendre. Est-ce à cause de la météo ? Je ne sais pas.
La descente se fait d’un trait et me permet de rejoindre la sortie où je découvre qu’il a véritablement plu durant ma visite. Quelques gouttes tombent encore du ciel.
Le vent est toujours aussi fort, j’ai même du mal à garder mon parapluie ouvert. Tout à l’heure les vendeurs à la sauvette vendaient des lunettes de soleil et des casquettes et maintenant ce sont des ponchos et des parapluies. On peut dire qu’ils ne perdent pas le nord !
Cette petite averse sera très rapide bien heureusement.
Pour la suite de ma journée, je traverse le pont qui permet de rejoindre l’autre côté de la route et poursuis à pied vers le Mosteiro dos Jerónimos (le Monastère des Hiéronymites). J’aurai pu prendre le tram ou le bus mais la ballade à pied ne prend que 15 minutes et le soleil est de retour. Les ruelles sont très mignonnes et toujours très fleuries.
A mon arrivée devant le Monastère je remarque l’immense queue qui va jusqu’au bout du bâtiment. Je prends un peu peur parce qu’il n’y a aucune indication horaire comme à la Tour du Belem tout à l’heure, et là j’ai l’impression qu’il y en a pour des heures vu la longueur de la queue.
On verra ça tout à l’heure, pour l’instant je me dirige vers les nombreux restaurants de l’avenue, on peut dire qu’il y a du choix.
Je décide de prendre à manger et de me poser dans le grand parc attenant, il est déjà plus de 13H, je commence à avoir faim.
Je me motive ensuite à aller faire l’immense queue pour le Monastère et passe donc tout d’abord à la billetterie. On m’indique qu’il n’y a qu’à présenter la Lisboa Card directement à l’entrée, il n’y a pas de ticket à valider en amont contrairement à la Tour de Belem.
Il y a deux accès distincts, un pour visiter l’église, qui est gratuit, et l’autre pour accéder au cloitre, et c’est pour cette visite que la queue est imposante.
Je choisis de visiter d’abord l’église Santa Maria car il n’y a aucune attente, c’est directement à mon tour.
L’église est vraiment magnifique, les détails sur les colonnes sont vraiment sublimes. Je prends le temps de faire le tour par le chemin indiqué et j’en prends vraiment plein les yeux. Si l’église est si belle, je me demande à quoi ressemble le cloitre, ça me donne encore plus envie d’affronter la queue et d’y aller. Les voûtes sont vraiment spectaculaires et donnent envie de rester la tête en l’air.
Au fond de l’église se trouve la sacristi qu’il est également possible de visiter contre 1€ symbolique.
Ce fut une bien belle visite. Je ne peux que vous la recommander.
Lorsque je ressors, je constate qu’à présent une petite file s’est formé pour la visite de l’église, j’ai vraiment eu de la chance lors de mon entrée dis donc.
La file pour la visite du cloitre est toujours aussi importante, elle va toujours jusqu’au bout du bâtiment mais rien n’a l’air d’avoir évolué, ni en bien ni en mal depuis tout à l’heure.
Malheureusement, il n’y a pas de priorité accordée aux porteurs de la Lisboa Card, il faut donc forcément faire la queue.
Je demande aux gens présents en début de file combien de temps ils ont dû attendre et on me répond une heure environ. Je trouve ça correct par rapport à la queue qu’il y a, c’est que ça doit quand même avancer relativement vite.
Je me place au bout de la file, le soleil tape et il n’y a plus de vent, c’est donc une attente plus agréable que ce matin qui m’attend.
Le Monastère se trouve pile sur le couloir aérien, ce qui me permet d’observer de nombreux passages juste au-dessus de l’église.
Des ouvriers sont en train de tondre l’herbe avec une extrême précision à côté de moi, le bruit n’est pas agréable mais c’est grâce à eux que c’est si bien entretenu.
Au final, je mettrai exactement 1h avant d’arriver devant l’entrée. L’attente était plutôt bien organisée, je suis surprise de ne voir personne essayer de gruger, je suis française alors forcément c’est surprenant de se retrouver face à des gens bien élevés dans les files haha
Pour valider mon entrée avec la Lisboa Card, je dois montrer sa validation sur une petite machine, avant qu’on me laisse entrer.
Je voulais me diriger vers les toilettes dès le début mais finalement il y a trop de queue, j’y reviendrai donc à l’issue de la visite.
Vu que je suis là, je commence par visiter le rez de chaussé où un sens de visite est indiqué, il permet de faire entièrement le tour du cloitre et d’entrer dans quelques salles d’exposition.
Dans la première on y découvre le tombeau de Fernando Pessoa et dans la deuxième de jolies mosaïques.
On peut râler sur le fait que l’attente est longue avant d’entrer mais tout comme à la Tour de Belem, c’est pour préserver l’expérience de la visite, c’est très agréable à visiter car il n’y a pas grand monde et on peut ainsi facilement profiter du lieu. C’est donc un mal pour un bien !
La vue sur le reste du cloitre est superbe. Les jeux de lumières rendent tellement bien avec la petite fontaine au milieu.
Les sculptures sont très belles et l’endroit semble vraiment paisible et loin de l’agitation. C’est vraiment une visite que j’ai adoré faire.
Une fois le tour terminé, je repasse par le sens normal de la visite et monte à l’étage. Ici aussi on peut faire tout le tour du cloitre. La vue est encore plus belle en prenant un peu de hauteur.
La descente s’effectue par un autre chemin caché. C’était vraiment un très chouette endroit mais je trouve juste ça dommage qu’il n’y ai aucun endroit où se poser, surtout après avoir piétiné pendant 1h dans la file d’attente pour entrer.
Il est 16H quand je sors du Monastère. Comme tout le monde (ou presque), je passe bien évidemment à Pasteis de Belem, juste à côté, considérée comme la meilleure boutique de Pastel de la ville. Elle est même mondialement connue et reconnue ! Le prix du Pasteis est supérieur à ce qu’on trouve en ville (1,4€), et le service est à la chaine afin de pouvoir gérer la foule.
J’ai bien mérité de me poser dans le parc le temps d’une petite pause goûter. La visite du Monastère et la longue queue avant m’ont achevée !
Quelques gouttes recommencent à tomber du ciel, mais à peine ai-je le temps de sortir le parapluie qu’il ne pleut plus à nouveau.
Dans chaque petite boite de pasteis un sachet de sucre et de cannelle sont glissés. Sans façon pour moi !
Ma dégustation tourne court, je finirai par me tâcher avec ! Comment est-il possible de manger un truc pareil sans assiette ? En tout cas, ce pasteis de Belem est meilleur que celui que j’ai dégusté hier à Sintra car moins sucré.
Je grimpe ensuite dans le bus 728 en direction de Cais do Sodré pour la suite de ma journée. Le bus est plein mais heureusement cette fois je serai assez rapide pour récupérer une place assise.
Je descends à proximité du Timeout market, très connu pour se restaurer et boire un coup. Je voulais juste voir à quoi ça ressemblait mais m’assoir ici ne m’intéresse vraiment pas. Il y a un bruit pas possible, j’ai un peu du mal à survivre à cet environnement hostile. Je crois que c’est ici que j’ai poussé le son de mes écouteurs le plus fort possible depuis que je suis arrivée à Lisbonne.
Une énorme salle est transformée en food court et tous les stands se trouvent aux alentours. L’ambiance est conviviale, on ne peut pas dire le contraire, mais je m’empresse de quitter ce lieu pour retrouver un peu de quiétude.
La vue sur la place extérieure est très chouette, les arbres sont en fleurs et les touristes se baladent.
Le quartier n’a pas l’air incroyable, je crois que je n’aimerai pas m’y balader le soir. Il y a pas mal de maisons un peu délabrées, cela n’a pas l’air d’être le coin le plus riche de Lisbonne mais c’est toujours intéressant de voir tous les aspects d’une ville lorsqu’on la visite.
A quelques mètres de là se trouve la très célèbre pink street, une jolie rue où pendent des parapluies et où le sol est bien évidemment tout rose.
Une multitude de cafés s’étendent sur la rue, elle est de ce fait très fréquentée. L’ambiance est vraiment chouette pour y prendre un pot en fin de journée en tout cas.
Alors que je demande à deux jeunes filles de me faire une petite photo souvenir avec mon appareil, l’une d’entre elle, équipée d’un polaroid, me tend une photo en me disant qu’elle m’a prise et qu’elle souhaite me la donner. Je suis hyper touchée, c’est vraiment trop mignon ! Elles sont Chinoises et vivent en Espagne, nous prenons le temps d’échanger un petit moment.
Je ne pouvais pas visiter Lisbonne sans aller tester le meilleur bubble tea de la ville. C’est comme ça que je me suis retrouvée chez TwoToo à deux pas de là.
Je confirme leur réputation, il était vraiment excellent avec un tapioca superbement cuit.
Je savoure ma boisson et je me souviens tout à coup que je n’ai pas eu l’occasion d’acheter de timbre pour envoyer une carte postale à mes parents.
Un rapide coup d’œil sur Google Maps m’indique qu’un bureau de poste se trouve à 5 minutes de là et qu’il ferme dans 15 minutes. Je me dépêche de m’y rendre pour récupérer donc le fameux sésame.
Une fois le timbre en poche je décide de poursuivre ma route et passe dans une boutique souvenirs, cette fois à la recherche d’une carte postale.
En marchant je me retrouve finalement près de la Place du commerce que je reconnais rapidement. Il y a nettement moins de monde qu’il y a deux jours et la scène a disparu.
Les tramways défilent, y compris les plus anciennes rames, pour le plus grand bonheur des touristes.
Sur la place, un homme fait d’énormes bulles, ce qui sublime encore plus mes photos avec le bâtiment en fond. Les enfants s’en donnent à cœur joie, mais les photographes aussi.
Malgré quelques nuages noirs il fait plutôt bon pour se balader en cette fin d’après-midi.
Je reprends le métro à la Place du Commerce en direction de Parques, c’est la fin de ma journée de visite.
Il n’est pas loin de 19H lorsque je rejoins l’hôtel. J’ai bien mérité d’aller me poser enfin. Je mangerai tranquillement dans ma chambre ce soir-là tout en préparant mes visites de demain. J’entendrai la pluie tomber un peu, comme c’était annoncé, mais la journée de demain s’annonce ensoleillée, donc c’est l’essentiel !