Voyage en Angleterre en solo [26.06.22 : Retour en France agité]

Après une très courte nuit il est 6h30 lorsque je me réveille. Dehors il fait tellement jour que je me demande pendant quelques instants si je n’ai pas loupé mon réveil haha

Il est 7h lorsque je prends le chemin de l’aéroport. Pour cela je dois tout d’abord prendre un bus jusqu’à Ealing Broadway, puis la nouvelle Elizabeth Line jusqu’à Heathrow. Je suis contente de tester cette nouvelle ligne mais un peu anxieuse en raison des grèves, raison pour laquelle j’ai pris très large pour mon vol prévue à 11h30.

Mon bus arrive comme prévu et parcourt tout à fait normalement les 10 premières minutes de route, jusqu’à nous arrêter au beau milieu du trajet, nous demandant de descendre. Le conducteur de bus, dans l’esprit de grève ambiant, nous indique qu’il effectue son terminus ici et que nous allons devoir attendre le bus suivant dans 5 minutes. Les passagers descendent tout naturellement du bus, comme si tout cela était normal.

Le second bus n’arrivant pas, certains voyageurs entreprennent une discussion avec le chauffeur. Il se renseigne et nous indique que le prochain bus devrait arriver dans 10 minutes puis s’en va, nous laissant là.

Ce n’est que 15 minutes après que le bus arrive enfin. Il me déposera non loin de la station Ealing Broadway où je pourrai rejoindre la Elizabeh Line.

Le train est violet et tout neuf, il m’emmènera rapidement à Heawthrow où j’arriverai à 8h30.

Durant le trajet je constate que le AF1580, la rotation aller entre Paris et Londres est en retard, tout comme Jeudi, à cause d’un départ tardif d’Édimbourg.

Je pénètre dans le Terminal 3 quelques minutes après ma sortie du train. Je n’ai pas de bagage à enregistrer, je me contente juste d’aller récupérer ma carte d’embarquement.
Les files AirFrance sont vides, mon check in sera effectué en moins de 2 minutes, sans un mot.

En rejoignant la file de la PIF je constate des dizaines et des dizaines de mètres de queue. C’est complètement fou ! Je demande si toutefois il n’y a pas une file prioritaire pour Skyteam car j’aperçois une file bien moins longue pour les Fast track. On m’indique que je peux effectivement passer là avec mon statut Skyteam.

J’ai de la chance, la file prioritaire est environ 3 fois moins longue que la file principale qui fait 3 serpentins tout le long du terminal. J’attendrai tout de même 30 minutes avant d’enfin arriver au filtre.

Comme d’habitude à Londres, inutile de sortir toutes les affaires du sac, cela va donc plutôt vite, heureusement.
Côté airside, les choses ne s’arrangent pas, il y a un monde de dingue. Les places assises sont une denrée rares et il y règne une sacrée cacophonie.

Je passe chez Boots pour m’acheter une bouteille d’eau puis je me dirige vers le Lounge n°1. J’avais regardé sur Internet au préalable où il était situé car il faut vraiment le trouver. Après des couloirs et des escaliers, me voici enfin devant ce lounge multi-compagnies. Le lounge lui aussi, est assez rempli.
On y trouve une sélection petit déjeuner principalement, ce qui est normal à l’heure qu’il est. Je déjeunerai rapidement avant d’aller me poser dans la salle de repos, beaucoup plus tranquille.

Sur les FIDS, mon vol est toujours affiché à l’heure. Je sais très bien que ce n’est pas possible, vu l’heure à laquelle le vol a quitté Paris, mais Heathrow ne semble pas pressé pour prendre en compte cette modification d’horaire. Google est plus réactif et m’informe de 30 minutes de retard. Léger stress pour ma correspondance de 2h à Paris, mais après tout, j’ai encore largement le temps et surtout je n’ai pas de bagage.

A 10h35 mon vol est affiché pour un départ en porte 24. Il s’agit de portes multiples, 24A, 24B et 24C, c’est donc un peu le bazar. Le vol pour Paris doit partir de la porte 24C et lorsque le personnel arrive à son tour, il y a déjà plein de passagers en salle d’embarquement. C’est plutôt curieux car le pré-boarding n’a pas encore commencé.

Les hôtesses un peu agacées finissent pas faire sortir ces petits filous afin de procéder à un embarquement dans les règles… ou presque. Il n’y aura pas d’embarquement SkyPriority ni de file dédiée, ce qui reste très étonnant et plutôt décevant.
J’attendrai bien 15 minutes avant d’atteindre la salle de pré-boarding après un contrôle rapide de mon passeport et le scan de mon BP.
Au loin, j’aperçois mon oiseau du jour qui arrive tout droit de Paris. Il a une demi heure de retard mais au final cela devrait bien se passer maintenant qu’il est posé.

Une fois tout le monde en salle d’embarquement je constate qu’aucune annonce n’est diffusée, rien ne se passe, personne ne bouge et il est déjà 11h45.

On nous informe enfin d’un problème pour sortir des fauteuils roulants de l’appareil mais aucune indication de temps ne nous est donnée.
Voyant que mon temps de correspondance à Paris se réduit à peau de chagrin, je préfère anticiper. Un rapide coup d’œil me fait constater que le vol suivant, à 21H, est complet.
J’appelle donc AirFrance et obtiens quelqu’un au bout du fil en quelques secondes. On m’indique que l’heure de départ de mon vol est toujours indiquée à 12h45 et que si c’est bien le cas, je devrai pouvoir avoir ma correspondance. Lorsque j’explique que nous ne sommes pas encore dans l’avion et que nous allons en plus embarquer par paxbus, on me dit qu’effectivement cela risque d’être compliqué dans ce cas. L’agent au téléphone me confirme que le vol suivant est complet mais que grâce à mon statut Flying Blue je serai bien évidemment prioritaire en cas de no show. Autrement, il faudra voir à Paris comment ma correspondance sera prise en charge.
Finalement il ne me reste plus qu’à attendre et voir.

Après une très longue attente, il est finalement 12h45 quand le bus arrive enfin devant notre porte. Le respect des priorités est un véritable bazar, tout le monde se précipite à monter dans le bus alors que les zones sont appelées rapidement les unes à la suite des autres.

Après un rapide tour de piste, j’arrive au pied de l’avion, c’est l’occasion de le voir de près.

Je suis accueillie à bord avec le sourire par un personnel aux petits soins. Le vol étant plein, il est de nouveau demandé à tous de garder nos bagages sous le siège devant nous.

Durant l’embarquement, beaucoup de passagers s’interrogent sur des correspondances à Paris qui vont être un peu justes. La PNC en charge s’affaire à vérifier les correspondances des uns et des autres, j’en profite alors pour lui exposer mon cas. Elle m’informe que nous sommes 4 à devoir rejoindre MPL, il y a une chance que l’avion nous attente mais il va falloir se dépêcher. Elle me dira réellement ce qu’il en est dès qu’on aura une heure d’arrivée précise.
En discutant avec elle, elle m’explique que c’est le bazar depuis ce matin, toutes les rotations ont eu du retard et ça ne va pas s’arranger vu l’heure qu’on vient de rajouter au planning. Elle me confie que la fermeture des portes est toujours longue à LHR car il faut attendre le feu vert et que la préposée soit présente dans l’avion, ici c’est le cas, elle m’indique alors que nous n’allons pas tarder.

Il est 13H10, le commandent de bord se présente et s’excuse pour le retard, nous allons apparemment pas tarder à partir.

Effectivement, moins de 10 minutes après nous voilà au roulage. Comme d’habitude, les consignes de sécurité sont effectuées et nous nous préparons au décollage.

A 13H37, nous voilà dans les airs. Le service débute, et au même moment les rideaux séparant les deux classes sont fermés.

J’aurai le droit à un sandwich et un gâteau ainsi qu’un service de boisson classique, une prestation tout à fait correcte pour un temps de vol si court.

Le début de la descente est annoncé à 13h55 (soit 14h55 heure Française) alors que je commence de plus en plus à stresser. Je connais le cheminement par cœur entre le Hall K du 2E et le 2F mais s’il y a du monde au PIF et à la PAF je suis foutue !

Je profite d’une jolie vue sur la Tour Eiffel pour me détendre un peu.

L’arrivée au parking est prévue pour 15h20 et on nous indique aussi que le personnel est au courant de notre retard et sera là pour aider au maximum à assurer les correspondances. Mon embarquement doit débuter à 15h45 sachant qu’il me faut au minimum 25 minutes s’il n’y a personne.

Il est 15H10 quand nous nous posons à Paris CDG. Le roulage ne durera que 10 minutes, temps pendant lequel j’aurai largement le temps de reconnecter mon téléphone au réseau. Surprise ! Mon vol pour MPL est retardé de 30 minutes ! Je le signale à l’hôtesse qui me dit que j’ai donc toutes mes chances pour avoir ma correspondance.

Je sors rapidement de l’avion et on ira même jusqu’à attraper mon sac au fond du compartiment pour que j’aille plus vite.

Je me mets tout de même à courir à travers le terminal car j’ai peur que les contrôles me réservent de mauvaises surprises.
Au final, le PIF sera littéralement désert et je le passerai en moins de 5 minutes. La PAF juste derrière sera elle aussi vide. Ouf !

C’est donc un peu plus sereine que je me dirige vers les portes d’embarquements du 2F. A mon arrivée il est 15h45, pile l’heure supposée de mon embarquement.
J’ai un peu de temps devant moi grâce au retard du vol, je me rends donc au lounge pour me poser quelques instants après cette course dingue.

Il y a beaucoup moins de monde qu’il y a 15 jours et le buffet est toujours aussi bien achalandé.

Après une bonne madeleine et une boisson rafraichissante, il est 16h20 lorsque je prends le chemin de la porte d’embarquement.

Mon vol est annoncé en porte F47, toujours avec 30 minutes de retard.

Lorsque j’arrive, c’est le bazar comme d’habitude, il n’y a ni siège libre, ni place pour circuler dans les allées.

Le boarding a finalement lieu à 16h30 en respectant les priorités.

Je prends place en 3F et un passager tout rouge et essoufflé me rejoindra en D. Le siège du milieu restera vide, tant mieux. Après quelques échanges avec mon presque-voisin, j’apprends que lui aussi est ravi du retard car son vol en provenance de Tunis avait 2h de retard, ne lui laissant plus que 10 minutes de correspondance. Il a eu donc encore plus chaud que moi !
Je pense que les retards en chaine un peu partout aujourd’hui ont fortement joué dans la décision d’AirFrance de repousser ce vol de 30 minutes afin que nous puissions en grande majorité tous être à bord.
A 17h05 nous partons au roulage pendant que les démonstrations de sécurité sont effectuées par l’équipage.

Nous quittons CDG à 17h15 avec une vue toujours aussi dégagée.
Le service débutera peu après mais sera rapidement interrompu à mon niveau en raison de turbulences.
J’aurai le droit à une mini bouteille d’eau et au célèbre gâteau. C’est étonnant d’avoir ces petites bouteilles sur un moyen-courrier, ça ne m’étais jamais arrivée avec AirFrance mais c’est plutôt une bonne chose, et un gain de temps pour les PNC aussi.

La personne dernière moi commence à être relativement angoissée par les petites secousses régulières de l’appareil. La PNC la prendra en charge avec calme et professionnalisme pour la rassurer.

A 18h c’est le début de la descente, on nous annonce une arrivée au parking prévue pour 18h20.

Par le hublot, j’aperçois les premiers reliefs des Cevennes qui se profilent à l’horizon.
Nous empruntons la route qui nous permet de profiter d’une vue imprenable sur Montpellier, c’est vraiment celle que je préfère.
Nous devinons très bien le Peyrou, le quartier d’Antigone et celui de Port Marianne avec le célèbre Arbre Blanc. C’est vraiment marrant de voir mon quartier depuis l’avion et surtout de si bas.

Nous nous posons à 18h18 à Montpellier. En moins de 5 minutes nous sommes stationnés et prêts à descendre.
Le commandent de bord s’excuse à nouveau pour le retard et nous souhaite la bienvenue.

Comme c’est habituellement le cas maintenant, les portes avants et arrières sont ouvertes pour nous laisser descendre plus rapidement et avec moins de cohue.

Vu que je n’ai pas de valise à récupérer, je n’ai plus qu’à me rendre au parking pour récupérer ma voiture que je mettrai bien 5 minutes à retrouver.

Le chemin jusqu’à chez moi ne durera qu’une petite quinzaine de minutes. Il est finalement 18h50 lorsque j’arrive chez moi, épuisée par cette journée.

Ceci marque la fin de ce week-end Anglais, entre visites et concert.

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