Voyage au Vietnam en solo [22.04.25 : Arrivée chaotique dans les parades de Ho Chi Minh]
Me voici à l’aéroport de Kuala Lumpur avec une longue attente avant de pouvoir prendre mon vol Vietjet à destination de Ho Chi Minh City, ma destination finale.
Je n’ai qu’un ascenseur à prendre afin de rejoindre le niveau des départs, c’est plutôt facile sur ce coup-là.
Un nouveau SMS m’avertit maintenant que mon départ est de nouveau repoussé à 16 h 50, avec une arrivée à destination à 17 h 50, heure locale (il y a une heure de décalage, le vol dure 2h). Je suis dépitée.
Je préviens mon chauffeur de chez Welcome Pickup, qui surveille la situation, ainsi que mon hôtel, et vais patienter dans un coin.
Je demande au comptoir d’information de l’aéroport où se trouvent les comptoirs Vietjet, et on me dit de revenir à 10h30 et que ce sera en zone A. Ok, c’est noté, il me reste une heure à tuer et il n’y a rien à faire ici, pas une seule prise électrique.
Je profite de ce temps pour réorganiser ma valise. Chez Vietjet, je n’ai droit qu’à 7 kg en cabine et ils ont l’air très stricts. Je prends donc le minimum avec moi, mais le minimum fait 8 kg. J’espère que ça ira et qu’on ne me fera pas payer le bagage cabine à 9 kg, qui était à 20 € de plus en option à l’achat.
Je n’ai pas la possibilité de faire mon enregistrement en ligne, donc il ne me reste plus qu’à attendre.
À 10h30, le vol pour Hanoï ouvre son enregistrement. Je vais donc demander s’il y a des vouchers à récupérer pour mon vol très retardé. On me dit que oui, mais qu’il faudra revenir après 11h30. Bon, encore une heure à attendre donc. Cette journée va vraiment être très longue. Je pense qu’après ce voyage, on ne m’y reprendra plus à prendre des low-costs, même en Asie où en général ça se passe plutôt bien.
Je regarde un peu les options qui s’offrent à moi et, sur un coup de tête, je décide de réserver le vol AirAsia qui part à 14h40 du terminal 2. Cela me laisse le temps d’y aller et j’arriverai avant même que mon vol Vietjet parte d’ici, si toutefois il part un jour, vu qu’il ne cesse d’être décalé et que l’enregistrement n’est à présent même plus proposé dans l’application.
Le vol est à 80 € avec les bagages, le choix du siège et même le repas. Je ne réfléchis pas plus et réserve rapidement tout ça. Le vol Vietjet m’avait coûté un peu moins cher que ça et une option d’annulation est proposée à partir du moment où le vol a plus de 4h de retard.
Direction l’ascenseur pour rejoindre le KLIA Express, ce petit train qui fait la liaison entre les deux terminaux et le centre-ville. Pour passer d’un terminal à l’autre, il faut compter 2 MYR, ce n’est vraiment pas excessif.
Le train arrive à 11h30 pile, je monte dedans et me retrouve à KLIA 2, le terminal dédié au low-cost, moins de 10 minutes après.
L’entrée du terminal est grande, lumineuse, et il y règne une super ambiance. Pour accéder aux départs, il faut monter deux tapis roulants. Le premier nous mène dans la zone de restauration, et le second dans le hall des départs, largement dédié à AirAsia. Le check-in pour mon vol est ouvert, et il est prévu à l’heure (encore heureux !), c’est parfait.
Ici, tout se fait de manière automatique. Direction la borne pour imprimer mon boarding pass et mon étiquette bagage, puis je me dirige vers le drop-off. Une hôtesse au sol est présente pour aider les gens qui ont du mal et souhaiter un bon voyage. Lorsque je pose ma valise sur la balance, je m’aide de mon genou, et la balance affiche un surpoids d’1 kg. Il m’est alors demandé d’aller me présenter au guichet pour régler le supplément. Finalement, en replaçant correctement ma valise, je m’aperçois qu’elle fait en fait 19,3 kg. Ouf. On est donc bien dans les normes puisque j’ai une franchise de 20 kg avec mon billet.
Un spectacle de danse traditionnelle a lieu sous notre nez au beau milieu des guichets d’enregistrement, c’est assez marrant ! Ça illustre bien l’ambiance de ce terminal branché.

Ma valise part finalement dans les méandres, et pour ma part je pars passer les contrôles.
À l’entrée de la zone airside, les pax sont divisés en deux : les gens avec des bagages et les gens sans bagages. Par « bagages » ils entendent uniquement les valises. Je ne suis pas concernée donc je passe dans la file sans bagage qui est beaucoup plus courte et beaucoup plus vide aussi, car dans la file bagage, tout le monde doit se soumettre à la pesée. Re-ouf.
Je me retrouve devant la PAF en un temps record après un contrôle du boarding pass. Les guichets étant vides, je me dirige vers un, mais la policière m’indique que si je suis entrée en Malaisie avec l’egate, je dois repartir avec l’egate. Ça semble logique, c’est vrai. Je repars donc en direction des egates tout au bout, qui seront elles aussi assez vides.
S’en suivra un contrôle de la douane qui impose à chaque bagage d’être passé sous un scanner.
Après une longue marche, les portes L se dévoilent à moi et pour y accéder il faut passer le PIF. Je commençais à me demander où il était celui-là !
C’est un peu le bazar, il y a du monde, les caisses sont petites et il n’y en a pas assez alors il faut attendre qu’elles reviennent.
Au final, me voici enfin tranquille à arpenter le terminal du côté des portes L. Je rejoins vite la porte L8 où rien ne se passe encore. C’est normal, il n’est que 12H30.
Toute une partie du terminal n’est pas climatisée et c’est aussi la partie la plus fréquentée. Il y a une chaleur et un monde de dingue.
Je reviens dans la partie climatisée d’où mon vol partira et trouve finalement mon bonheur : un long banc avec des prises électriques disponibles, alléluia ! Je me prends de quoi déjeuner et me pose un instant ici pour recharger mon téléphone, histoire de monter dans l’avion avec 100 %. J’aurai certainement dû attendre au terminal 1 pour récupérer un voucher avant de venir ici mais bon, sur le coup, je n’y ai plus pensé.
Quelques boutiques se battent en duel mais sinon cet endroit ressemble juste à un long couloir avec des chaises.
Il est 13H50 quand la porte ouvre, nous sommes donc invités à présenter notre boarding pass pour pouvoir accéder à la salle. Un policier est présent en deuxième ligne et demande lui aussi à contrôler le boarding pass.
Nous descendons dans le souterrain afin d’arriver à la porte d’embarquement où se trouvent de nombreux sièges. Il ne semble pas y avoir énormément de monde pour un A320.

L’embarquement est appelé par zone.
L’accueil est très souriant chez AirAsia, je parcours tout l’appareil pour prendre place en 25F.
La cabine est jolie, les sièges bien épais, mais en revanche les rangs sont très rapprochés. Moi qui ne mesure que 1,63m, je ne sais pas comment ça doit être pour les grands : mes genoux sont littéralement dans la pochette du siège. Un pitch de 29″ c’est serré, très serré.

À bord, les plus grands hits pop du moment sont diffusés, c’est vraiment une ambiance « jeune » AirAsia, ça me fait un peu penser à Virgin US.
Les pleins de carburant sont en cours, il est donc demandé de ne pas s’attacher pour l’instant.
L’embarquement se déroule assez rapidement, je n’aurai pas de voisin alors c’est facile pour moi de m’étaler. J’avais bien vu que le vol était assez parsemé et, lors du choix de mon siège, j’avais pris une rangée de libre. C’est l’avantage d’acheter son vol 4 h avant de partir, lol.
À 14H18, l’embarquement semble terminé. Le commandant de bord nous explique que notre durée de vol sera de 2H10 et que nous allons partir dans pas longtemps, nous attendons juste encore des bagages.
Moi qui pensais voir les bagages (c’est pour ça que je prends souvent une place en F), je me retrouve au niveau du cargo. Je vois beaucoup de sacs en train d’être chargés.
À 14H28, nous sommes prêts à partir.
Les consignes de sécurité sont effectuées par l’équipage via une bande sonore. La petite spécificité qui arrive de plus en plus en Asie, c’est la consigne concernant l’interdiction d’utiliser les powerbanks durant le vol.
À 14H42, nous partons au roulage, et ce dernier sera long, très long (10 minutes !). Nous traversons tout l’aéroport pour enfin rejoindre la piste.
Il est 14H53 lorsque le commandant nous annonce que nous allons décoller. Nous quittons le tarmac de Kuala Lumpur quelques minutes après. Par le hublot, les allées de palmiers se succèdent avant que nous fassions un demi-tour. L’appareil restera penché pendant de longues minutes avant de finalement nous redresser après quelques turbulences. Ça me fait bizarre d’être autant à l’arrière, j’ai l’impression qu’on ressent tout.

L’équipage ne traîne pas, à 15H10 le trolley fait son apparition pour servir les repas déjà réservés en ligne. Pour ma part, il était inclus dans le prix de mon billet (j’avais pris ce tarif pour avoir ma valise et le choix du siège).
On me sert tout d’abord ma bouteille d’eau et on me dit que le plat va arriver. En effet, quelques minutes après, je retrouve cette petite boîte en alu sur ma tablette. Attention, c’est bien chaud !

Après le service, ce sont des ventes pour le duty free qui sont proposées. Encore une fois, il est possible de tout réserver à l’avance.
Quelques turbulences sont annoncées, mais en fait il n’en sera rien. À 16H10 heure de Kuala Lumpur, un message du commandant de bord se fait entendre pour nous annoncer le début de notre descente et une arrivée à 15H40 heure locale, sous un ciel nuageux.
Un message automatique est lancé pour préparer la cabine à l’atterrissage alors qu’il n’est que 16H15. On ne va pas être en retard, dis donc !
Le ciel semble chargé, il y a pas mal de nuages au-dessus du sud du pays, comme prévu. Les premières vues du Vietnam me donnent un bel aperçu de ce qui m’attend.

On nous annonce de nous préparer à l’atterrissage alors qu’il n’est que 16H20. Le temps devient un peu long pendant notre descente à travers les nuages.
Nous survolons les maisons à très basse altitude avant d’enfin voir la piste arriver. Il est 16H44 heure de Kuala Lumpur lorsque nous atterrissons. Il est 1h de moins qu’en Malaisie donc ici il est 15H44. J’espère que vous suivez !
Notre roulage sera un peu long, en chemin nous croisons plein d’appareils Vietnam Airlines et Vietjet.
Il est 15H55 lorsque nous venons nous stationner à côté d’un appareil Freebird.
Quelques gouttes viennent se déposer sur les hublots, mince alors, et maintenant voilà qu’il pleut !
Pendant le débarquement, la musique sera de retour.
L’équipage passe dans les allées pour ouvrir les coffres à bagages et s’empresse de faire le ménage. Ils sont si occupés qu’ils ne sont pas très présents pour le débarquement.
Nous sommes au contact et débarquons donc directement dans le terminal.
Après quelques couloirs, une multitude de vendeurs de cartes SIM nous interpellent. Je savais qu’il ne fallait pas acheter auprès de ces marchands qui n’ont pas les cartes officielles alors j’avais réservé auprès de Klook afin de récupérer une carte SIM de chez Mobiphone directement à mon arrivée à l’aéroport.
La PAF sera rapidement traversée et j’hériterai cette fois d’un tampon. Le policier se contentera de me demander mon numéro de vol, rien de plus.
Direction le carrousel à bagages où ma valise sortira parmi les premières, et cette fois il n’y avait aucune priorité, alors c’était vraiment juste la chance haha.
Je me rends au guichet pour retirer ma carte SIM (avec un peu de mal à le trouver), elle est installée en quelques minutes aux côtés de ma carte française.
Il est maintenant temps de quitter les lieux et de retrouver mon chauffeur qui m’avait envoyé une photo depuis le pilier n° 9 où il m’attend.
En sortant, je me crois sur la scène d’un théâtre. Des dizaines de personnes sont assises avec une multitude de pancartes. Il ne va pas être facile de trouver la mienne. Finalement, je la trouve accrochée à un petit muret et je trouve rapidement la personne avec qui j’échangeais et qui faisait l’intermédiaire. Il me conduit à mon chauffeur et nous prenons la route ensemble. Il ne parle pas un mot d’anglais alors nous échangeons avec Google Translate uniquement. Ça me rappelle la Chine tout ça haha.
Mon chauffeur me prévient que beaucoup de routes sont fermées en raison des répétitions pour le 50e anniversaire de la réunification du Vietnam. Je le savais car mon hôtel me l’avait également indiqué. Il y a un point de rendez-vous qu’il est possible de rejoindre afin de pouvoir se faire escorter à pied à l’hôtel.
Après 1h dans les bouchons, nous arrivons face à des barrières. Nous ne parvenons plus à avancer, mon chauffeur appelle l’hôtel qui leur indique que je dois finir à pied. Il y a 10 minutes de trajet, tout droit. C’est le seul moyen, car les voitures ne peuvent à présent plus passer.
Me voici donc partie en vadrouille avec mes 30kg d’affaires. Au départ, je ne suis pas gênée par la situation, je profite même du paysage, mais au bout de 200 m je me retrouve face à des barrières, impossible de tourner. Je demande à un policier et il me dit d’aller dans l’autre rue un peu plus loin. Ok, je m’y rends donc. Cette fois, le policier me dit que je ne peux pas passer car tout est fermé, la parade va arriver, c’est trop tard. Merde alors, comment je vais faire moi ?
J’appelle le manager de l’hôtel qui me dit de lui passer le policier afin de lui confirmer que j’ai bien une réservation. Ce dernier lui répondra qu’il faut qu’il vienne me récupérer ici. On m’isole sur le côté en attendant, mais l’hôtel me rappelle peu après pour me dire que tout est bloqué de leur côté aussi et qu’ils ne peuvent pas me rejoindre. Aïe.
Le policier, pris de pitié, me dit qu’il va me conduire à la prochaine barrière et que le manager devrait être capable de venir jusque-là. Au final, impossible pour le manager de venir. Je ne suis qu’à 50 m de l’hôtel, je vois le bâtiment de là où je suis, mais je ne peux pas tourner. L’autre policier que j’ai en face de moi ne veut rien savoir.
Je fais quelques recherches sur internet et normalement, présenter une réservation d’hôtel était justement un laissez-passer pour pouvoir rentrer. C’est quand même super dangereux de laisser les gens coincés ainsi dans la rue sans moyen de s’en échapper.
La parade débute, mais je n’ai pas trop le cœur à la fête. Je suis fatiguée, j’ai chaud, j’ai soif, je veux juste arriver à mon hôtel. Je rencontre d’autres personnes qui sont dans mon cas, mais eux n’ont pas leur bagage car ils étaient arrivés plus tôt. On nous tend des stickers aux couleurs du Vietnam, mais franchement, sur le coup, je suis juste en rogne alors que les gens sont de très bonne humeur et font la fête.
Des militaires et des chars défilent dans les rues, je découvre un pays très patriotique.

Je commence un peu à désespérer. Je me vois attendre ici jusqu’à minuit avec ma valise sur le trottoir. Heureusement, j’aperçois dans la zone où je suis coincée, un convenience store donc au moins je ne mourrai pas de déshydratation. Alors que je tente d’interpeller d’autres policiers qui ne daignent même pas me regarder, un photographe m’interpelle et me demande où je dois aller.
Quand je lui explique que je dois aller au Sofitel juste au coin de la rue, il me demande de le suivre. Il dispose d’un badge alors je me suis dit que ça n’allait être qu’une formalité pour lui, mais en arrivant devant le premier policier, ce dernier lui fait comprendre que non, moi je ne passerai pas. Un second arrive et à sa réaction je vois qu’il a l’air de connaître le photographe. À mon grand soulagement, il accepte de me laisser passer avec lui. Mon nouvel ami m’explique qu’il va nous aider à franchir les barrages et qu’il doit m’escorter jusqu’à l’intérieur de l’hôtel, et après ça il ne faudra plus en sortir de la soirée. Alors là, aucun problème hein. À ce moment-là, le manager de l’hôtel m’appelle pour savoir où j’en suis et si je vais bien. Je lui réponds que je suis en chemin et que ça va peut-être pouvoir le faire car je suis escortée par un photographe haha.
Lorsque je vois enfin l’entrée du Sofitel sans plus aucune barrière à traverser, je suis soulagée. Beaucoup de clients sont dehors pour regarder le spectacle, y compris le personnel. Le manager avec lequel j’échangeais sur WhatsApp est stupéfait de me voir, tout le monde s’enquiert de savoir comment j’ai réussi à venir.
Il est 19h quand je pénètre enfin dans le Sofitel. On s’empresse de m’amener un verre d’eau que je bois d’une traite, alors on me dépose finalement la bouteille haha. Le check-in sera très rapidement fait. La prochaine répétition a lieu vendredi, jour de mon départ, mais je devrai partir dans la matinée donc normalement il n’y aura pas de problème d’après le manager de l’hôtel (je l’espère !)
On me guide jusqu’à ma chambre où ma valise sera déposée. Je me pose, enfin. Ouf.
La chambre est très grande et le lit absolument immense. C’est la première fois que je vois un lit plus large que long !
Il y a tout ce qu’il faut, y compris des bouteilles d’eau gratuites à disposition. Je prends le temps de m’installer. Je mange un bout (heureusement que j’ai toujours quelques trucs dans ma valise car il aurait été compliqué d’aller faire des courses actuellement).
Depuis ma fenêtre, j’ai une vue sur la ville et surtout sur le croisement où j’étais coincée un peu plus tôt, et on entend même un peu la musique.
Je ne rêve que d’une chose pour inaugurer mon arrivée au Vietnam : aller à la piscine située sur le rooftop. Elle se trouve au 18e étage et il y a même un bar attenant pour siroter son cocktail avec une vue sur la ville.
À mon arrivée, on m’indiquera que la piscine est actuellement en nettoyage et qu’elle n’est donc pas accessible ce soir. Décidément, je n’ai vraiment pas de chance ! Je profite d’être là pour photographier la vue depuis les toits de Ho Chi Minh. Je me rattraperai demain.


Après cette soirée chaotique, j’ai bien mérité un bon bain (dans ma baignoire du coup) et surtout une bonne nuit de sommeil. Il ne me faudra pas longtemps pour sombrer dans ce grand lit douillet. Demain, les visites de Ho Chi Minh commencent !